Vol MH17 : de possibles fragments de missile russe retrouvés dans les débris
Abidjan 12/08/15 (lepointsur.com) – Les procureurs néerlandais participant à l’enquête sur la destruction en vol d’un avion de ligne en juillet 2014 au-dessus de l’est de l’Ukraine ont indiqué mardi que des débris retrouvés sur les lieux de la catastrophe appartenaient peut-être à un missile sol-air de conception russe.
Ces fragments, en possession du Bureau néerlandais de sécurité aérienne, pourraient provenir d’un missile « Buk » de conception russe.
Ces fragments, en possession du Bureau néerlandais de sécurité aérienne, pourraient provenir d’un missile « Buk », précisent les services des procureurs.
Séparatistes pro-russes
Le vol MH17 de la Malaysia Airlines entre Amsterdam et Kuala Lumpur s’est écrasé le 17 juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine. Ses 298 passagers et membres d’équipage ont tous péri. « L’équipe d’enquête commune travaille sur plusieurs pièces provenant peut-être d’un système de missile sol-air Bouk », indiquent les procureurs dans un communiqué. « Ces pièces revêtent un intérêt particulier pour l’enquête criminelle puisqu’elles peuvent possiblement fournir davantage d’informations sur l’identité de ceux qui ont été impliqués dans le crash du MH17. » Les procureurs néerlandais, qui dirigent l’enquête internationale, vont recruter des experts en armement pour lever les doutes.
Les Pays-Bas, dont étaient originaires les deux tiers des victimes, de même que le gouvernement de Kiev soupçonnent fortement les séparatistes prorusses d’avoir abattu le Boeing 777 avec un missile sol-air Bouk de fabrication russe. La Russie, elle, accuse l’armée ukrainienne d’avoir tiré le missile.
Alexander Khodakovsky, l’un des leaders des rebelles ukrainiens, avait confirmé à l’agence Reuters en juillet dernier que les séparatistes pro-russes utilisaient des missiles aériens semblables à celui-ci. Selon lui, ce sont les autorités ukrainiennes qui ont provoqué le lancement de ce missile Buk. Kiev aurait en effet organisé des frappes aériennes dans la région, tout en sachant que les rebelles étaient en possession de cette arme. « La question est la suivante : l’Ukraine disposait de preuves selon lesquelles les séparatistes possédaient cette technologie, du fait de l’intervention de la Russie. Cela n’a non seulement rien produit de positif en termes de sécurité, mais cela a également déclenché l’usage de cette arme contre un avion qui transportait de paisibles civils », avait-il déclaré.
Source Reuters
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