Politique

Vœux de nouvel an aux médias: Alassane Ouattara-Affousiata Bamba-Lamine/ Tout sur le face à face (Vidéo) #présidence


– Le ministre de la communication face à ses responsabilités devant le président Alassane Ouattara

Le président de l'Unjci, Traoré Moussa en compagnie du Président Alassane Ouattara

Le président de l’Unjci, Traoré Moussa en compagnie du Président Alassane Ouattara

Une vue des journalistes à la cérémonie

Une vue des journalistes à la cérémonie

Abidjan, 21-1er-16 (lepointsur.com)-À l’occasion du nouvel an, le Président Alassane Ouattara a échangé les vœux avec l’ensemble de la presse ivoirienne et internationale, mercredi 20 janvier 2016, au palais de la Présidence à la salle des « pas perdus« .

Après les allocutions des présidents de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Traoré Moussa (MT) et celle du représentant du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire Tiémoko Assalé, le Président de la République, Alassane Ouattara a répondu à certaines préoccupations, dans le face-à-face avec le ministre de la Communication, Mme Affoussiata Bamba-Lamine.

Dans ce face-à-face que lepointsur.com qualifie de « point de presse » entre le Président Alassane Ouattara et son ministre de la Communication, un coin  du voile a été levé.

 Questions-Réponses

Alassane Alassane Ouattara : « J’ai noté que la subvention aux journalistes, apparemment, de 800 millions FCFA est descendu à 200 millions FCFA, pourquoi, Madame le ministre ? »

Affoussiata Bamba-Lamine : « Merci Monsieur le Président. En fait, c’est une question de quotation budgétaire. En 2015, nous n’avons eu que 200 millions FCFA. C’est sur la base de ces 200 millions FCFA que nous avons donné à la presse un montant en deçà de ce que nous avons alloué à la presse en 2014 »

Instructions données au Secrétaire Général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly par  Alassane Ouattara : «  Monsieur le Secrétaire Général de la Présidence, si vous voulez bien, portez le montant à 800 millions FCFA »

Alassane Ouattara : « J’ai noté une question concernant le SMIG de tous les journalistes (….).

Traoré Moussa (MT) fait des précisions : « Il s’agit des journalistes des radios de proximité »

Affoussiata Alassane Ouattara : « Je pensais que le SMIG était appliqué à tous, est-ce qu’il y a un problème ? Quels sont les contrats qui lient ces personnes avec ces radios de proximité, parce que le SMIG est appliqué à tous.»

Affoussiata Bamba-Lamine : « Excellence Monsieur le Président de la République, ces personnes avec ces radios de proximité, parfois, c’est la Mairie elle-même qui réhabilite ces radios, et qui permet effectivement d’avoir des informations. Donc, c’est difficile de leur demander, parce que, parfois, ces personnes font du bénévolat.

En réalité, il n’y a pas de rapport d’employés-employeurs entre ces radios qui demandent à ces personnes qui viennent travailler, d’y exercer. C’est un peu difficile de parler de SMIG, mais on pourrait, éventuellement, regarder cette question »

Alassane Ouattara : « Ce que je ne comprends pas, c’est que ces radios appartiennent aux Mairies (….) »

Affoussiata Bamba-Lamine : « Non, parfois aux Maires, parfois aux Conseils Régionaux, aux privés certainement (…), des statuts qui sont complètements divers.

Alassane Ouattara : « Merci, si ces radios appartiennent aux Conseils Régionaux, aux mairies…ils doivent s’en tenir à appliquer la loi. Le SMIG s’applique à tout le monde. Il faudra suivre le ministre de l’Emploi….. »

Une autre préoccupation

Alassane Ouattara : « Y a-t-il d’autres préoccupations »

Barthélemy KOUAME (DG de Acturoute) : « Excellence, Monsieur le Président de la République,

« Je voudrais tout d’abord vous saluer au nom de l’entreprise de presse que je dirige. Je voudrais surtout vous exprimer mes vœux de Bonne et Heureuse année 2016, à vous-même, à vos collaborateurs, ainsi qu’à votre famille.

Debout: Barthélemy KOUAME (DG Acturoute)

Debout: Barthélemy KOUAME (DG de Acturoute)

Excellence, vous prônez de nouvelles idées pour l’économie en général et pour l’économie de la presse en particulier. Je suis entièrement d’accord avec vous. Notre secteur est vraiment sinistré quand on regarde les chiffres de nos réalisations. Malheureusement, pour ce qui me concerne directement, mon entreprise et moi-même sommes aussi victime d’une injustice et d’un abus de pouvoir auxquels j’aurais eu du mal à croire, en ce 21e siècle, si ce n’était pas moi-même la victime. Surtout venant de quelqu’un que nous avons considéré pendant longtemps comme une icône, un modèle dans notre milieu, qui au surplus gère une entreprise d’Etat.

Il s’agit du Directeur Général de Fraternité Matin, M. Venance Konan. Lui, et le Directeur Général Adjoint, M. Saganogo Mohammed Lamine, et leur entreprise doivent à la nôtre plus de 18 millions de FCFA. Et parce que j’ai réclamé cet argent, fruit de notre travail et de notre innovation, ils nous ont arraché un contrat dont j’ai moi-même inventé l’idée. Avec interdiction d’entrer à Fraternité Matin.

Le contrat porte sur FRATMAT Mobile qui a été inventé par moi, Excellence Monsieur le Président. Toute mes tentatives pour régler cette affaire à l’amiable n’ont pas aboutit. J’ai notamment sollicité le Conseil National de la Presse (CNP) qui a tout fait, mais Monsieur Venance Konan et le DGA n’ont jamais accepté de discuter avec moi, encore moins respecter les recommandations de cette haute instance. Tout comme ils n’ont pas respecté les conseils de Mme la Présidente du Conseil d’Administration, sur le dossier.

Alassane saluant le DG de FRAT-MAT

Alassane saluant le DG de FRAT-MAT

Excellence, tout en m’excusant auprès de Mme la Ministre que je n’ai pas encore sollicitée, cette occasion que vous nous offrez aujourd’hui est une opportunité en or que personne dans ma situation de détresse actuelle ne peut laisser passer. Je voudrais très humblement solliciter votre intervention afin que la Direction Générale de Fraternité Matin, entreprise d’Etat, nous restitue cet argent qu’elle a déjà perçu en notre nom. C’est tout ce que notre entreprise réclame aujourd’hui. Pour le contrat et le reste, nous sommes prêts à pardonner et nous allons pardonner.

Cet argent est, selon notre accord, une partie de ce que notre travail a rapporté. L’autre partie revenant à Fraternité Matin. Ce qui se passe, c’est que Fraternité Matin a pris à la fois ce qui lui revient de droit et ce qui nous revient, et nous a chassés.

Excellence Monsieur le Président de la République, je sais que vous avez la solution à ce problème parce que les grand-frères Venance et Saganoko, moi-même et tous les autres, nous sommes avec vous pour l’Emergence de notre pays. Je vous souhaite encore une fois, Bonne et Heureuse année 2016. Je vous remercie ».

Alassane Ouattara : « Madame le ministre gérez ce dossier. S’il a raison que justice soit rendue  »

Alassane Ouattara : « D’autres préoccupations ? »

Acclamation des journalistes (Fin)

Retranscrits par Sériba Koné

Montage vidéo : Abdul Kader

 

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