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Visite du prof. Louise Poirier/ La seconde journée consacrée aux mathématiques


Louise Poirier la Doyenne de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal (Ph: Dr)

Louise Poirier la Doyenne de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal (Ph: Dr)

L’amphithéâtre Mamadou Koulibaly a enregistré vendredi 28 mars 2014, la conférence de la Doyenne de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal professeur Louise Poirier.

« Les mathématiques ont une histoire et une géographie : importance pour les enseignants de tenir compte des aspects culturels des mathématiques ». Tel est thème animé par la Doyenne de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

D’emblée, la conférencière a rappelé le postulat que toutes les cultures ont développé. A savoir, les mathématiques dans ses divers aspects. Notamment le dénombrement, la localisation, la mesure, le design, le jeu, l’explication. Puis, elle a fait partager cette vérité à travers une étude qu’elle a faite sur les Inuit (Esquimaux) vivant au pôle nord.

Les participants a pu découvrir, entre autres, que leur système de numération est à base 20 que les femmes se servent de leur paume comme élément de mesure. Quant à leur calendrier, il n’est ni lunaire, ni solaire, mais saisonnier, et s’appuie sur les éléments de la nature, en sorte que le mois a une durée variable : 60 jours ou 14 jours, par exemple.

Elle a, par ailleurs, précisé que cette étude était consécutive aux difficultés en mathématiques des élèves de cette communauté. L’étude a permis de découvrir que ces difficultés sont dues principalement au hiatus entre le monde de l’école et celui de l’univers domestique et culturel des élèves. Comme piste de solution, elle s’appuie sur les jeux traditionnels, qui établissent le rapport entre les habitudes culturelles et l’école.

A l’en croire, les élèves prennent conscience que les mathématiques leur permettent de résoudre des problèmes quotidiens.

Pour finir, le professeur a fait observer que, pour enseigner des élèves de milieux différents, il faut connaître leurs pratiques et habitudes culturelles.

Ensuite, s’en est suivi une série d’échanges avec l’assistance. Cela a permis à la conférencière d’approfondir certains aspects de son développement. Des contributions ont enrichi le débat. Dr Elogne Zoro a révélé que les Gouro de Côte d’Ivoire avait aussi un système de numération à base 20. Enfin, une enseignante de l’INFS a fait partager quelques anecdotes pour montrer comment la question des habitudes culturelles des élèves est déterminante pour l’apprentissage des mathématiques.

Pour terminer, Dr Elogne Zoro a invité les acteurs du système éducatif ivoirien en général et les chercheurs en particulier à explorer des pistes de recherche induites par cette conférence.

Serges Mignon (info Dr Adopo Achi Aimé)

 

 

 

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