Violation de la franchise universitaire/ Les étudiants menacent d’ester en justice contre les autorités ivoiriennes #Université
Alors même que l’on croyait la hache de guerre définitivement enterrée entre les étudiants et les autorités ivoiriennes, qu’une répression par la police nationale de la cérémonie de commémoration des 25 ans d’anniversaire de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) qui a tourné à l’affrontement, a ressuscité les vieux démons qui selon les responsables du syndicat estudiantin aurait fait de nombreux blessés.
L’AGEECI invite les autorités à la table de discussion
Le mouvement avant-gardiste des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire a condamné avec la dernière énergie cette autre barbarie de la police nationale de Côte d’Ivoire, censée protéger tous les citoyens sans distinction de d’idéologie, d’ethnie, de religion… Tout en interpellant les autorités ivoiriennes, la FESCI menace des les ester en justice.
Par ailleurs, elle fait des recommandations qui sont entre autres, l’interpellation de l’Etat sur son devoir qui est de garantir la justice sociale, la liberté d’expression et l’équité pour tout le peuple ; exige la prise en charge sanitaire des étudiants blessés et leur libération sans délai et sans conditions, le retrait pur et simple de la police sur l’espace universitaire…
Une autre association des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci) a abondé dans le même sens que la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). « Suite aux évènements qui se sont produits la semaine dernière sur le campus de Cocody, plusieurs de nos camarades ont subi la furie des policiers déployés sur les lieux. Cette intervention musclée des forces de l’ordre fait suite à l’appel d’un mouvement estudiantin pour un rassemblement sur le campus de Cocody. Ce qui est déplorable, c’est que les gaz lacrymogènes qui ont été utilisés n’ont épargné personne.
Même ceux qui n’étaient pas concernés par ledit rassemblement ont été touchés. Ce qui est déplorable, c’est que ce jour-là, certains de nos camarades étaient en composition. Comment, voulez-vous qu’un étudiant puisse composer dans de telles conditions ? Concernant, la question de la franchise universitaire, nous invitons les autorités compétentes à la table de discussion pour trouver une solution définitive à ce problème qui commence à nous agacer… » A précisé le Sg de l’Ageeci Koné Fanzin.
Par ailleurs, très remonté contre les autorités policières et la direction du Crou, le Ben de la Fesci a donné ces détails. «…Le mercredi 22 juillet 2015 une réunion technique avec la direction du Crou, la Fesci et la faction de la Crs déployée a l’Université, a été organisée à l’occasion pour une organisation parfaite de la cérémonie. Cette réunion a pris fin aux environs de 17h.
Il faudrait rappeler que le Directeur Général du Crou a accepté d’être le parrain de la tombola qui devrait être organisée lors des cérémonies des 25 ans de la Fesci, mais à notre grande surprise, aux environs de 18h50, le Directeur général- adjoint de la police nous appelle pour nous faire savoir qu’il nous interdisait d’organiser notre activité, sans toutefois donner les raisons. »
Selon le Ben de la Fesci, dont nous avons reçu copie de la déclaration, suite aux évènements de la semaine dernière sur le campus de Cocody soutient avec force conviction que ces comportements des autorités ivoiriennes, surtout policières sont monnaie courante. Il en veut pour preuve, « Le 21 avril 2015 pendant que nous sommes allées nous incliner devant le seigneur afin d’obtenir son pardon et la force pour continuer la lutte pour une amélioration de nos conditions de vie et d’études, le Dg adjoint de la police a envoyé ses éléments pour nous empêcher de prier et même nous refuser l’accès à l’église, n’eut été l’intervention du curé de la paroisse saint Albert Legrand, notre messe d’action de grâce n’aurait pas eu lieu. »
Autant de manquements, selon les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, qui trouveront leur solution autour d’une table de discussion entre autorités compétentes ivoiriennes et syndicats estudiantins. Telle que réclamée par l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci).
E.A