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Victimes des déchets toxiques/ Les révélations troublantes jamais dites sur le détournement de fonds #CIV


Abidjan, le 23-6-15 (lepointsur.com)-Le chargé des Affaires contentieuses, Gnimplé Casio du Réseau pour la Défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’ivoire (Renadvidet-Ci) était face à la presse lundi 22 juin 2015, à son siège sis à Adjamé-Abidjan où il a dénoncé le rôle joué  par Koné Cheick Oumar et Adama Bictogo dans le processus d’indemnisation des victimes des déchets toxiques à l’initiative du cabinet Leigh Day&Co.

Détournement de fonds des victimes des déchets toxiques/ Les révélations du Renadvidet-Ci sur le rôle joué par Koné Cheick Oumar, Adama Bictogo et autres…#CIV

Charles Koffi, président du Renadvidet-CI

Charles Koffi, président du Renadvidet-CI

« A la vérité, les sieurs Koné Cheick Oumar et Adama Bictogo ne sont ni de loin ni de près concernés par ledit processus encore moins n’ont engagé un quelconque sou à cette fin. Une fois l’ indemnisation obtenue par Leigh Day pour le compte de ses clients, victimes des déchets toxiques, Claude Dauphin, co-fondateur de Trafigura et ami de Koné Cheick Oumar l’a approché pour lui confier la mission de saboter le bon déroulement dudit processus afin de s’exonérer du payement des honoraires de Leigh Day&Co qui étaient subordonnés à la présentation par Leigh Day&Co de la liste intégrale attestant de l’ indemnisation effective des 29.624 victimes,» révèle d’entrée le conférencier.

Gnimplé Casio qui semble bien maitriser le dossier soutient que pour mieux réussir cette mission consistant à arracher le processus des mains dudit cabinet, « Claude Dauphin fait une confidence de taille à Koné Cheick Oumar contenue dans le protocole de règlement amiable et transactionnel les liant à savoir l’acceptation par Leigh Day&Co de déclarer dans ledit protocole que les déchets toxiques n’avaient causé aucun décès. Alors qu’officiellement, les déchets toxiques ont causé dès les premières heures, 17 cas de décès constatés dans le rapport du médecin légiste de l’Etat de côte d’ivoire ». « C’est donc muni de cette information que Koné Cheick Oumar rentre en contact avec le sieur Gohourou Claude déjà poursuivi par les victimes concernées par la procédure d’indemnisation de l’Etat de côte d’ivoire, par le biais du maréchal KB. Ainsi, la mission assignée par Koné Cheick Oumar à Gohourou Claude aussi concernée par cette deuxième procédure en sa qualité de victime était de mettre sur pied une association fictive au travers de laquelle une procédure judiciaire serait initiée pour arracher ledit processus des mains du cabinet Leigh Day&Co. Une fois, l’association montée, Koné Cheick Oumar rentre en contact avec l’ex-président du tribunal, le juge Blé Antoine à qui des propositions financières faramineuses auraient été faites pour obtenir le séquestre des 22,5 milliards de FCFA. Suite à cela, des diligences auraient été faites par le substitut du procureur de la République M. Djè Noël pour transférer ladite somme sur le compte de la Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire (Cndvt-Ci ), l’association  fictive de Gohourou Claude, » martèle le chargé des Affaires contentieuses.

Awa N’Deye, la Fesci, Adama Bictogo toujours indexés

En effet, les 4,658 milliards FCFA devaient servir à indemniser 6.624 victimes à la Sgbci et non à Accees Bank devenue Afriland First Bank. « Ladite somme est donc sortie frauduleusement de la Sgbci par le moyen d’un exploit d’huissier, en la personne de Me Séka Monney Lucien et ont servi à récompenser Koné Cheick Oumar et Adama Bictogo qui, chacun a respectivement reçu 4 milliards FCFA dont 2 milliards FCFA par des retraits effectués par les employés de Koné Cheick Oumar pour son compte et 600 millions de FCFA pour le compte de Bictogo.

La Cndvt-Ci, la Fesci et la Sgbci se sont servis dans les 18 milliards FCFA restés à la Sgbci et n’ont pu à ce jour véritablement indemniser plus de 4 mille victimes,» soutien le chargé des Affaires contentieuses, Gnimplé Casio.

S’agissant d’Awa N’Diaye, que le conférencier qualifie de « la maitresse de Koné Cheick, » dès les premières heures de l’enquête préliminaire diligentée par la police économique elle a été arrêté à l’aéroport internationale d’Abidjan Port-Bouët et serait passée « sans coup férir aux aveux. » « Son passeport réquisitionné par le procureur Kouadio Simplice lui aurait été remis à la demande de Koné Cheick Oumar pour lui permettre de prendre la poudre d’escampette et ainsi  travestir ses dires à l’ occasion des différents jugements y relatifs pour sinon faire disparaître la responsabilité pénale de Koné Cheick Oumar à tout le moins l’atténuer considérablement,» charge le conférencier.

A en croire, Gnimplé Casio, « celui qui s’oppose au règlement de ce problème est le ministre Gnenema Coulibaly qui aurait été soudoyé par Koné Cheick Oumar et les dirigeants d’Afriland First Bank ». « Cela est d’ autant plus  vrai qu’à la sortie de prison gratuite faite par M. Charles Koffi sur ordre de M. Ahoussou Kouadio Jeannot, un commissaire de police l’avait approché à la demande de Koné Cheick Oumar pour le soudoyer afin de laisser tomber ce dossier qui, selon lui n’intéressait plus les victimes. Et il avait même ajouté que M. Gnenema Coulibaly qui venait d’arriver à la tête de la justice n’avait pas encore 100 millions de FCFA sur son compte, si les 100 millions de FCFA  étaient donnés audit ministre, cette procédure allait être à jamais bafouée ajoute le conférencier.

Non sans conclure par ce qui suit : « les victimes saisissent cette occasion pour interpeller le Président de la République quant à son silence troublant, faisant fi de leur supplice et accréditant les affirmations de Koné Cheick et du sieur Adama Bictogo selon lesquelles,  cet argent avait été détourné par eux pour financer sa campagne présidentielle, de les trouver sur son chemin à l’occasion de la future campagne présidentielle en leur qualité de société civile car, pour elles toute chose à une fin sur cette terre et la justice divine finit toujours par s’imposer .»

kone-cheick-oumar-et-charles-gohourou

Kone-Cheick-Oumar-et-Charles-Gohourou

A un jour de l’audience de l’ affaire relative au détournement des fonds alloués à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques anciennement clientes du cabinet Leigh Day&Co, audience qui doit être marquée par la plaidoirie de Me Gohi Bi Raoul, avocat de M. Koné Cheick Oumar et les réquisitions des avocats généraux représentant le parquet général, Gnimple Casio, chargé des affaires contentieuses du Renadvidet-Ci a tenu au travers de ladite conférence de presse d’éclairer la cour et la lanterne de l’opinion sur le rôle joué par Koné Cheick Oumar et Adama Bictogo dans le processus d’indemnisation à l’initiative du cabinet Leigh Day&Co.

Serges Mignon

 

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