Venu attirer l’attention du couple présidentiel sur les difficultés des victimes des déchets toxiques : La police interdit sine die le meeting de Charles Koffi à Port-Bouët
lepointsur.com (Abidjan, le 1er-2-2015) Décidément, la fin des difficultés des nombreuses victimes des déchets toxiques pas pour maintenant. C’est ce qu’il nous a été donné de constater le samedi 31 janvier 2015, sur l’air de jeu de Vridi-cité dans la commune de Port-Bouët.
Ce jour-là, en effet, le meeting de reconnaissance et d’hommage à l’attention du couple présidentiel que voulait organiser Charles Koffi, président du Renavidet-Ci (Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) a été annulé sine die par les éléments du Commissaire Koné Bertin du 5e arrondissement. Raison évoquée, le ministre Hamed Bakayoko aurait interdit la manifestation.
Le président du Renavidet-Ci qui s’explique difficilement cette mesure d’interdiction, alors qu’il a une autorisation de manifester, a rappelé que la Côte d’Ivoire est un Etat de droit. Ce qui, pour lui, suppose un assujettissement de tous les citoyens à la règle de droit. En effet, suite à cette interdiction, Charles Koffi s’est prononcé sur la mesure d’interdiction de sa cérémonie.
« Je ne peux pas comprendre que j’ai demandé une autorisation en bonne et due forme à l’organe compétent à la matière et à l’espèce, notamment la municipalité de Port-Bouët et que j’ai obtenu cette autorisation à l’effet de tenir ma cérémonie d’hommage et de reconnaissance à l’intention du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara et également de la Première Dame maman Domnique Ouattara aux soutiens de leurs différentes actions sociales et de développement en vue de l’émergence de notre pays à l’horizon 2020. Au travers donc cette cérémonie, il était question pour nous, non seulement d’honorer ces deux illustres personnalités, mais aussi et surtout, de leur dire qu’elles ont beaucoup fait. Mais il reste encore à faire, surtout à l’endroit des victimes des déchets toxiques que nous sommes », a-t-il indiqué.
Poursuivant, il a rappelé, à l’endroit du chef de l’Etat et de son épouse qu’il y a eu un jugement qui a été rendu le 13 janvier dernier au terme duquel
des individus ont été condamnés à 20 ans de prison. Notamment Koné Cheick-Oumar, Gohourou Zialo Claude et autres.
« Malheureusement ou curieusement, on constate que ces individus continuent d’escroquer la population de Vridi. Il était donc de notre devoir, en tant que représentant des intérêts des victimes des déchets toxiques, d’éclairer la lanterne de cette population sur l’escroquerie morale qui est exercée à leur encontre en leur faisant croire qu’il reste encore 60 milliards Fcfa à leur partager », s’est offusqué Charles Koffi.
Pour lui, en effet, d’autant que la structure qui organise cette vaste escroquerie a déjà eu l’avantage de partager l’argent des victimes, la population de vridi croit en ce qui est raconté par les émissaires de ladite structure. Et pourtant, selon lui, « du fait du jugement qui les condamne à 20 ans de prison, ils n’ont plus de crédit aux yeux de l’opinion nationale et internationale ».
« Si des individus qui ont manipulé des milliards Fcfa soutirent aujourd’hui 1000 à 2000 Fcfa aux populations, c’est dire qu’ils ont utilisé ces importantes sommes à soudoyer l’entourage politique et judiciaire. Je voudrais ici attirer l’attention du Président de la République sur le fait que le ministre de la Justice fait blocage à la procédure d’indemnisation des victimes des déchets toxiques. C’est ce qui s’est retranscrit dans la décision de justice où leur indemnisation n’a pas été évoquée », s’est-il justifié.
Et de souligner que le peuple qui détient la vraie information voulait la partager avec le Président de la République. « Malheureusement, il en a été empêché par le Commissaire Koné Bertin qui est venu avec des éléments de la police arrêter la cérémonie, au motif que c’est le ministre Hamed Bakayoko qui a décidé d’empêcher cette cérémonie », a regretté Charles Koffi. Pour qui, en effet, à travers ces agissements, la police veut cautionner l’opération d’escroquerie qu’organise la coordination. Faut-il le rappeler, le Colonel Tibet Bi Ballo, l’ancien Directeur général des Affaires maritimes au moment du déversement des déchets toxiques était le parrain de la cérémonie annulée.
Idrissa Konaté
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