UFHB/Le malaise persiste : Enfin la vraie raison de la présence des policiers sur le campus
Abidjan-07-07-16 (lepointsur.com) A quand le retour définitif de la quiétude au sein du temple du savoir, l’Université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan-Cocody ? Telle est la question qui revient de façon récurrente sur les lèvres de certains observateurs et même de certains étudiants. Du problème de l’insécurité sur ledit espace à la situation de terreur persistante en passant par la violation de la franchise universitaire (présence massive des policiers sur le campus de Cocody), cet espace de savoir est transformé maintes fois en champ de bataille entre étudiants d’une part et étudiants-policiers d’autre part.
Cette situation délétère qui a été dénoncée par le syndicat national des étudiants de santé de l’Université de Cocody (Syness) le mardi 05 juillet 2016 au cours d’une conférence de presse a été également l’occasion pour M Yao Fabrice président de AE-UFHB) de souligner que les autorités ivoiriennes ont signé une dérogation spéciale pour la présence des policiers sur l’espace universitaire de Cocody.
« Ces derniers jours, la Fesci s’est rendue coupable d’actes répréhensibles qu’il convient de rappeler chronologiquement… » Tels sont les propos introductifs du SGN Kouadjo Brin Kevin. En effet, pour ce syndicat estudiantin, la Fesci a agressé physiquement 3 étudiants ; notamment Zoh Marc Hugues, Dahiro Ange et Kouamé Jean-Marc. Le mouvement estudiantin dirigé par Assi Fulgence reproche à ces étudiants de n’avoir pas respecté le mot d’ordre de boycott de la présence des policiers sur le campus lancé après la mort accidentelle de l’étudiant Allaba.
Ces agressions sont dénoncées avec la dernière énergie par Kouadjo Brin Kevin et ses camarades qui indiquent « quand on lutte, ou quand on dit lutter pour la cause des étudiants, cela se fait par l’argumentation et non pas, par des coups de poings contre ceux qu’on est censé défendre. Trop, c’est trop ! » Ont-ils martelé. Aussi, pour mettre fin à ce désordre sur le campus, le Syness « appelle la Fesci à plus de lucidité, car les étudiants n’ont plus besoin de retomber dans la violence » et « dénonce le mutisme des autorités compétentes quant à la situation d’insécurité qui persiste en dépit de la présence des policiers sur le campus. » Toujours, selon les étudiants, l’Université de Cocody ne tombe pas sous le coup de la violation de la franchise universitaire, comme soutiennent certains observateurs, parce qu’au regard de la violence sur cet espace depuis plusieurs années, une dérogation spéciale a été signée par les autorités ivoiriennes pour la présence et le maintien des policiers. Autant dire que ladite décision des autorités ivoiriennes explique la présence massive des policiers sur le campus de Cocody.
EKB
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