Trône des Akouè de Yamoussoukro : Nanan Augustin Boigny-N’Dri III triomphe de ses détracteurs #Chefferietraditionnelle
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 11-7-2017) Nanan Augustin Boigny-N’Dri III, plus connu sous l’appellation de Dr Augustin Thiam, bénéficie désormais d’un règne incontestable sur les 33 villages du canton Akouè de Yamoussoukro. Il vient d’avoir raison sur la mauvaise foi des hommes, car confronté à une longue série juridico-familiale menée par l’un de ses cousins et cadets, Dahouet Augustin. Au centre de ce scandale familial la génitrice du cousin de Dr Augustin Thiam.
En bon prophète, Félix Houphouët-Boigny, voyait ce qui se tramait. N’est-ce pas pour cette raison que l’homme de paix, en 1990, va éclairer la lanterne de tout un chacun lors du Conseil national : « Dans notre famille, nous sommes quatre. Deux sœurs et deux cousines. Mes deux sœurs n’ont pas d’enfant. Ma cousine Djénéba n’a pas d’enfant. Seule la plus jeune, Amoin, la fille de ma tante, Yamousso, la petite Yamousso qui, grâce à une alliance avec du sang étranger, a pu avoir des enfants. Grâce à Thiam, qui est dans cette salle, de par la coutume, ce sont eux mes héritiers directs. Ses enfants à lui ». Pour tout dire, Amoin est la grand-mère maternelle directe d’Augustin Thiam.
Dr Augustin Thiam passe du temps avec Félix Houphouët-Boigny qui l’a pris en affection. « Houphouët a été mon tuteur. Lorsque nous étions tous les deux, il m’expliquait la famille, l’histoire de la Côte d’Ivoire, me racontait ses voyages, son expérience de médecin à Guiglo. Il me conviait aux rencontres avec les chefs d’État. J’ai été un témoin privilégié de la comédie humaine », confie Augustin Thiam.
A L’ORIGINE DE LA CABALE CONTRE AUGUSTIN THIAM, MONIQUE AMLAN DAHOUET. Quatorze années après le décès de son frère cadet, dame Monique Amlan Dahouet fait son apparition au domicile de Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro en 1951, prétendant être la fille de feu Dia Augustin Houphouët-Boigny. Successivement elle se fait appeler Amlan Monique, puis Monique Ouffouet, puis Monique Dahouët, et enfin Monique Houphouët-Boigny. Aussi curieux que cela puisse paraître, en 1974, elle s’octroie le nom Houphouët-Boigny et refait son jugement en adaptant son nom Ouffouet à celui d’Houphouët. Le comble, c’est qu’elle sera désormais plus âgée que celui qu’elle a toujours présenté comme son aîné en augmentant son âge. A la clef, faire concorder avec celui du frère cadet d’Houphouët-Boigny dont elle prétend être la fille.
Ainsi, jusqu’en 1974, dame Monique Dahouet présentait deux caractéristiques. Elle serait née en 1940, le jugement supplétif en faisant foi, alors qu’elle prétend être la fille d’Augustin Houphouët, lui-même décédé en 1938. A cette époque, elle s’appelait Ouffouet Monique. Saisissant le Tribunal de Première instance de Bouaké, elle demande que sa date de naissance soit modifiée et fixée au 1er janvier 1937. Ce, sur la base d’un certificat médical produit pour la circonstance. Elle demande également que son patronyme soit modifié et transformé d’Ouffouet à Houphouët-Boigny. Déclarant que ce patronyme serait celui de son « grand-père » et de son frère consanguin, Dia Augustin Houphouët-Boigny. Le tribunal accède aux demandes de Dame Dahouet. Le Jugement est rendu par le Président Abaka Robert ; le substitut du Procureur de la République, Monsieur Tia Koné et un Greffier, Monsieur Gnamba Emmanuel, le 14 juin 1974, sous le numéro 66.
DAHOUET AUGUSTIN BOIGNY. Convaincu qu’il est le Souverain eu égard au nouveau nom de sa mère qui fait d’elle une Houphouët-Boigny, Dahouet Augustin Boigny entame une campagne de destitution du chef des Akouè. Ce que sa mère n’a pas pu faire, c’est que Félix Houphouët-Boigny, bien que n’étant pas obligé, a clarifié concernant la succession du trône des Akouè en 1990. Après plusieurs tentatives soldées par des échecs dans les 33 villages du canton, il finit par saisir la Cour suprême, le 23 mars 2016.
Le retour lui est fatal. A travers la Chambre administrative, la Cour suprême tranche en son audience du 26 avril 2017, après avoir pris connaissance des conclusions rendues le 24 décembre 2016, par la justice de la Chambre des rois et des chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, jugé irrecevable la requête de Dahouet Augustin Boigny. « En conséquence, Thiam Augustin Boigny demeure le seul et unique chef du canton Akouè en tant Nanan Boigny N’dri III. » Mettant, ainsi fin à un combat juridico-familial, contre l’héritier du trône Akouè à Yamoussoukro. À moins que des tests d’ADN viennent déterminer le contraire.
Faut-il le rappeler, Augustin Thiam est le troisième d’une fratrie de sept enfants (cinq garçons et deux filles), issue du mariage de Marietou Sow, nièce d’Houphouët-Boigny, et d’Amadou Thiam.
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