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Trempé dans une affaire de justice : Les sujets se désolidarisent du roi de Moossou #Grand-Bassam


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 17-7-2016) Cadres et populations Ehê du village de Moossou, dans la Commune de Grand-Bassam, fatigués des frasques de leur Roi, Nanan Kanga Assoumou, ont décidé de lui donner. Cette décision est survenue quelques jours avant sa présence effective au Tribunal de la ville, le mercredi 13 juillet 2016, où il a fait opposition de la décision du Juge qui l’avais condamné quelques semaines plus tôt, à 03 mois de prison avec sursis pour ‘’faux et usage de faux’’, en même temps que son directeur du protocole, Watta Bogui et Jean-Baptiste Bégnini, son conseiller en charge des questions foncières.

Le mercredi 13 Juillet 2016, encadré par ses deux co-accusés dans le box des accusés, Nanan Kanga Assoumou a vu renvoyé son ‘’acte d’opposition’’ au verdict du procès qui l’oppose au chef du village  de Modeste, Nanan Konney Ahoua Simon, absent ce jour-là, au 19 octobre prochain, après les vacances judiciaires. En effet, selon des sources proches du dossier, le souverain des Abourés Ehê chercherait à gagner du temps par cette nouvelle procédure.

Il fonde cette démarche sur le fait d’avoir été condamné à défaut parce qu’absent aux différentes audiences du procès débuté le 30 mars 2016. Et pourtant, le jour où l’ouverture de l’audience lui a été signifiée le 13 mars 2016 par l’Huissier en même temps que ses deux co-accusés, il était bien présent dans la ville de Grand-Bassam, célébrant pendant plusieurs jours le 25ème anniversaire de son trône dans la période du jugement.

Aussi, les populations de Moossou, se sentant trahies par leur souverain au regard de nombreux procès intentés contre lui, pour des affaires sombres, sont-elles restées chez elles, pour faire place à d’autres personnes convoyées par autocars d’Abidjan au Tribunal de Grand-Bassam, moyennant espèces sonnantes, pour le soutenir le mercredi 13 Juillet dernier.

Poursuivi pour ‘’faux et usage de faux’’, et reconnu coupable par le Juge, il est reproché à Nanan Kanga Assoumou de se servir d’une fausse liste de présence à une réunion qui s’est tenue à la Cour Royale de Moossou le 13 Avril 2002, sur laquelle figure le nom de Koney Ahoua Simon. Le procès verbal de cette rencontre, comme l’indique le mémoire en défense que lui et ses co-accusés ont produit, fait mention de ce que ce dernier reconnaissait le Roi des Abourés Ehê comme propriétaire des terres de Modeste.

C’est de ce document que le souverain et ses collaborateurs se servaient depuis cette date pour vendre  les terres du village de Modeste à des opérateurs immobiliers qui n’hésitent pas de brimer les populations et de les chasser de leurs terres à coups de gaz lacrymogène. Aussi, après plusieurs années d’enquêtes minutieuses, le chef de Modeste a découvert la supercherie, et a porté plainte contre les faussaires. Qui viennent d’être condamnés par le Tribunal, et leur enlève de ce fait toute prérogative de continuer leur besogne.

Idrissa Konaté

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