Pour travaux mal exécutés : Soroubat sommée de reprendre le bitume du tronçon Toumodi-Yamoussoukro #Infrastructuresroutières
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 21-4-2017) La grogne des usagers relative à la mauvaise qualité du bitume sur l’autoroute du Nord, précisément entre Toumodi et Yamoussoukro, est enfin parvenue aux oreilles des autorités. A l’issue d’une visite du Ministre des infrastructures routières sur les lieux à la date du 13 mars 2017, pour constater le niveau de dégradation de cette partie de la voie express, l’entreprise Soroubat qui a exécuté les travaux du prolongement de l’autoroute de Sangrobo à Yamoussoukro, a été sommée de reprendre 31,5 kilomètres sur ce tronçon.
Les travaux de reprise du bitume ont démarré depuis le 23 février 2017 pour une durée de 6 mois. Ils portent sur le revêtement, la réparation de plusieurs parties endommagées sur cette autoroute, ainsi que la reprise des canalisations construites pour drainer les eaux de ruissellement. Estimé à 14,37 milliards Fcfa, le coût des travaux sera entièrement supporté par l’entreprise tunisienne.
Selon des informations en provenance du ministère des Infrastructures économiques, Soroubat encourt des sanctions allant jusqu’à l’interdiction d’accès aux marchés publics en Côte d’Ivoire pendant 5 ans, si les travaux ne sont pas exécutés comme le souhaitent les autorités. La voie concernée restera fermée aux usagers jusqu’au mois d’août, à la fin des travaux.
Cette sommation salutaire, l’une des rares en Côte d’Ivoire, est à l’actif du Ministre Amédé Kouakou qui, dès sa prise de fonction au ministère des Infrastructures économiques ne s’est pas embarrassé de fioritures pour remettre en cause la mauvaise exécution de plusieurs marchés publics qui mettait gravement en péril l’argent du contribuable.
Le moins que l’on puisse souhaiter, c’est que le nouveau Ministre des Infrastructures ne se limite pas seulement au cas Soroubat dont la flagrance sautait aux yeux. Il doit poursuivre les contrôles et exiger la reprise de plusieurs autres marchés mal exécutés qui continuent de faire aussi l’objet de grogne.
Idrissa Konaté
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