Touré Moussa et le PAN Guillaume Kigbafori Soro.Ph.Dr

Abidjan, 24-06-16 (lepointsur.com)- C’est avec étonnement que j’ai constaté les dérapages qui ont suivi la diffusion de l’interview de M. Guillaume Kigbafori Soro sur les antennes de RFI. Il est vrai que cet entretien, qui est intervenu après quatre années de silence médiatique volontaire, a nourri les débats et suscité les réflexions les plus nourries et les plus diverses. Mais que cela serve de prétexte au déclenchement d’une chasse à courre contre le Président de l’Assemblée nationale, deuxième personnage de l’Etat et citoyen éminent, contre l’honneur de son épouse et la dignité de ses enfants, je pense qu’il y a une limite que la décence aurait dû interdire de franchir.

J’ai moi-même joint l’épouse du Président de l’Assemblée nationale, pour lui présenter mes excuses personnelles et celles de tous ceux pour qui elle est un symbole de dignité, de discrétion et d’humilité. Elle qui s’est toujours évertuée à mener sa vie loin des projecteurs et à ne se consacrer qu’à l’éducation de ses enfants, ne comprenait pas qu’elle puisse être la cible d’une violence si peu justifiée. Mais surtout, elle était profondément blessée par les attaques iniques dirigées contre la santé de son fils de dix ans, malade et fragile.

Guillaume Kigbafori Soro lui, animal politique au cuir tanné par vingt années de combats politiques les plus féroces et d’adversités les plus vives, en a vu d’autres. Et s’attend à subir des avanies, pire encore.

Je constate cependant que, des personnes pour qui Guillaume Soro représente un modèle et un leader, ont été choquées par ces attaques et ont entrepris de croiser le fer avec l’auteur principal de toutes ces avanies. A ceux-là, je dis : bien que meurtris, ne cédez pas à la tentation de l’égout, même si des éboueurs vous y invitent ! Guillaume  Soro n’a pas besoin de cela.

Pour avoir longtemps été journaliste et avoir mérité de cette prestigieuse corporation, j’insiste sur la liberté reconnue à tous les journalistes de dire les choses les plus difficiles pour nous et sur nous, même si pour beaucoup, ces choses ne sont que vilenie et attaques politiques commanditées. Ne vous en prenez pas aux journalistes.
Laissez faire ceux qui veulent mener des combats politiques par procuration. L’histoire de notre pays est tellement récente que nous savons tous comment ont fini les journalistes sofas.

Bonsoir chez vous.

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