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[Tornade à Marahui] 66 maisons détruites et deux blessés, les sinistrés appellent à l’aide


Une tornade survenue le 6 avril 2025 à Marahui, village du Nord-Est ivoirien, a détruit 66 maisons et blessé deux personnes. Les habitants lancent un appel pressant aux autorités pour une aide humanitaire urgente.

Bondoukou, le 09 avril 2025 (lepointsur.com) À plus de 80 kilomètres de Bondoukou, dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, le calme habituel du village de Marahui a été brisé dimanche 6 avril 2025 par une tornade d’une rare violence. Le bilan provisoire fait état de 66 habitations détruites et de deux personnes blessées, selon les autorités locales. Un drame météorologique qui plonge toute une communauté dans le désarroi et la précarité.

Parmi les blessés, Kouadio Kouman Ama, miraculée, raconte avec émotion l’épreuve qu’elle a traversée. « Vers 16 heures, le vent a commencé à se lever, de plus en plus fort. Je suis rentrée me mettre à l’abri, mais le toit a tremblé, puis tout s’est écroulé. J’ai prié Dieu pendant la chute. Mon frère m’a sauvée des décombres », confie-t-elle, encore choquée.

Souffrant de douleurs à la tête et aux reins, elle est incapable de se rendre à l’hôpital, faute de moyens. À cela s’ajoute une année agricole catastrophique : « La production d’anacarde est mauvaise, et j’ai tout perdu. Je souffre énormément. Aidez-moi, s’il vous plaît », implore-t-elle en larmes.

Les dégâts matériels sont considérables : toitures envolées, arbres déracinés, maisons réduites en tas de briques. Un autre villageois, un planteur, a été gravement blessé après avoir été frappé par une tôle emportée par les vents.

Selon Koffi Kouamé Boko, chargé du recensement des sinistrés, le village est confronté à une véritable urgence humanitaire. Le chef du village, Hamadou Ouattara, a exprimé la détresse des habitants : « Nous faisons face à une catastrophe naturelle qui dépasse nos capacités. Les familles dorment à la belle étoile. Nous appelons les autorités à agir rapidement pour venir en aide aux sinistrés et entamer la reconstruction. »

Alors que Marahui panse ses plaies, la solidarité nationale et l’intervention des pouvoirs publics sont plus que jamais attendues. En attendant, les habitants, démunis, s’organisent comme ils peuvent, sous un ciel redevenu calme, mais chargé d’incertitude.

Médard KOFFI avec Aip

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