Terrorisme/Le chef de Boko Haram serait bien toujours vivant
Dans une nouvelle vidéo, le chef de Boko Haram, Aboubakar Shekau, assure être toujours en vie, réfutant l’annonce de sa mort par l’armée nigériane.
« Me voilà, en vie. Je ne mourrai que le jour où Allah m’ôtera le souffle », déclare le chef du groupe islamiste dans une vidéo de trente-six minutes. Boko Haram « dirige notre (…) califat islamique » et y applique les châtiments prévus par la charia, la loi islamique, ajoute-t-il.
L’armée nigériane avait affirmé la semaine dernière qu’Aboubakar Shekau était mort et que l’homme qui se faisait désormais passer pour lui dans lesvidéos publiées par le groupe islamiste avait également été tué lors d’affrontements avec des soldats dans le nord-est du Nigeria.
Sept millions de dollars pour sa capture
Les Etats-Unis avaient déclaré ne pas croire en sa mort. « Les Nigérians ont annoncé plusieurs fois que le chef de Boko Haram était mort et, chaque fois, nous nous sommes rendu compte que ce n’est pas vrai », avait réagi un responsable du département d’Etat, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, à laquelle assiste son ministre John Kerry.
La mort de Shekau a déjà été annoncée à plusieurs reprises depuis 2009 par des sources sécuritaires dans l’armée et la police du Nigeria. Elle a chaque fois été démentie par Boko Haram, vidéo de Shekau à l’appui.
Mercredi encore, le président nigérian Goodluck Jonathan a soutenu que le rapport de force s’inversait entre l’armée et les islamistes du groupe Boko Haram. « Nos forces de sécurité continuent d’engager le combat contre les terroristes. Mues par un zèle patriotique, elles sont en train d’inverser le cours des choses et infligent des coups dévastateurs au cœur de la terreur », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée à l’occasion du 54e anniversaire de l’indépendance.
Les Etats-Unis ont fait de la lutte contre ce puissant groupe armé islamiste du nord-est du Nigeria l’une de leurs priorités en Afrique. Notamment depuis l’enlèvement de plus de 200 lycéennes en avril, un rapt pour lequel Washington a dépêché des experts civils et militaires au Nigeria afin d’aider à retrouver les jeunes filles. La tête d’Aboubakar Shekau est mise à prix par le département d’Etat.
Source lemonde.fr
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