[Tensions autour du titre « Tchapa » avec Cadjessy] Hilary brise le silence
Hilary dévoile les tensions autour de sa collaboration avec Cadjessy sur le titre « Tchapa ». Elle appelle à la reconnaissance et au respect de son apport artistique dans un projet devenu controversé.
Abidjan, le 09 avril 2025 lepointsur.com) — Longtemps restée silencieuse, l’artiste ivoirienne Hilary sort de son mutisme pour livrer sa vérité sur les tensions liées à sa collaboration avec le chanteur Cadjessy autour du titre « Tchapa ». Dans une publication poignante, l’auteure-compositrice livre les dessous d’un différend artistique devenu public, où se mêlent incompréhensions, non-dits et sentiment d’injustice.
« On me demande de me taire, je préfère écrire pour que vous lisiez en silence mes mots et comprendre cette situation difficile que je traverse », confie Hilary, la voix pleine d’émotion.
Une artiste engagée, une démarche sincère
Connue pour ses textes profonds inspirés du quotidien des Ivoiriens, Hilary retrace son processus créatif : entre les bruissements d’un balcon et l’observation attentive des gestes du peuple, elle compose des chansons qu’elle considère comme des contributions à un monde instable.
En 2024, soucieuse de faire évoluer la musique ivoirienne, elle décide de multiplier les collaborations. Cadjessy, choisi pour son énergie et sa gentillesse, participe à la chanson « Bouder », fruit d’une collaboration fluide et d’une belle entente.
De la collaboration au conflit
Mais tout bascule avec le projet « Tchapa », initialement porté par Cadjessy, qu’Hilary s’efforce de peaufiner en apportant ses idées, ses inspirations et sa voix. Les efforts conjoints donnent naissance à un titre prêt pour la sortie. Pourtant, des zones d’ombre apparaissent : l’absence de cadre juridique clair, l’impossibilité d’obtenir des séances de travail pour établir les modalités de la collaboration, et surtout l’appropriation unilatérale de l’œuvre.
« Tchapa est devenu « MA CHANSON ». Mon jeune frère Cadjessy semble emprunter un chemin contraire à nos échanges », déplore-t-elle.
Hilary affirme qu’elle se voit désormais interdire de promouvoir ou de performer le titre sans l’accord préalable de Cadjessy. Une situation absurde, selon elle, alors qu’elle a activement participé à la création du morceau.
Un appel au respect et à la reconnaissance
Aucune mention officielle ne consacre leur co-propriété artistique. Hilary lance un appel à la responsabilité de Cadjessy, qu’elle exhorte à faire preuve de professionnalisme et de reconnaissance. Elle questionne la nature de leur collaboration : était-ce un projet commun ou une simple invitation à y contribuer gratuitement ?
« Je me retrouve dans une œuvre que j’ai alimentée sans pouvoir aussi en profiter », conclut-elle avec amertume.
Un débat ouvert au public
Dans une industrie musicale en pleine mutation, où les collaborations sont de plus en plus fréquentes, ce témoignage relance la question de la protection des droits des artistes et de la clarté contractuelle. Hilary laisse le soin à l’opinion publique d’analyser la situation.
« Je laisse la population ivoirienne apprécier la situation et tirer sa propre conclusion. Devant Dieu, je pensais avoir tout donné ».
Médard KOFFI