Temps d’hibernation sur les réseaux sociaux (Par Fernand Dedeh)
À Barthelemy Zouzoua Inabo: Temps des vacances. Temps d’hibernation sur les réseaux sociaux. Moments d’introspection aussi. Dernier post puis réseaux sociaux off. Je reviendrai très vite pour partager mes impressions sur la vie de la nation, la réalité de notre pays, les relations entre les Ivoiriennes et les Ivoiriens. Je m’offre un moment de répit…
Un frère m’a demandé: « où vas-tu? Et surtout, pourquoi, maintenant? ». Ma réponse, « il y a un temps pour le partage virtuel, un temps pour les contacts physiques».
De ma position et dans mon silence, j’observerai la marche de la démocratie, le chemin de la réconciliation nationale et la cohésion sociale, je réapparaîtrai si ton camarade me surprend par un geste technique qui ouvre les portes des prisons comme le 6 août 2018, je reviendrai si les agissements des hommes et des femmes politiques, leurs virulences mettent à mal, notre communauté de destin. Pour le reste, je ne serai pas ici. Mais je serai bien ailleurs. Je ne serai pas inactif…
‘’Le Golden Boy, l’Étoile d’État, quatre fois koraman politique, le fils d’Adjamé, l’Abobolais, trône à la Primature. Un CDD de trois mois puis son patron, la vie et Dieu décideront de la suite’’.
Je voudrais saluer la nomination d’un homme de notre génération dont le parcours est connu de tous. Tout le monde l’a vu grimper les marches de l’escalier. Il a choisi sa voie, il s’y est accroché, il a fait preuve de loyauté et fidélité à une cause, à un homme, il a accepté d’apprendre, de se construire méthodiquement, de souffrir par moments, mais globalement de rester cohérent avec la ligne de ses convictions. Le Golden Boy, l’Étoile d’État, quatre fois koraman politique, le fils d’Adjamé, l’Abobolais, trône à la Primature. Un CDD de trois mois puis son patron, la vie et Dieu décideront de la suite.
Pour avoir suivi les péripéties de cette nomination, je sais que les choses n’auront pas été faciles. Les obstacles n’ont pas manqué. Ils étaient à la fois internes et externes. Les doutes avaient envahi l’homme et ses proches, vue l’intensité des coups qu’il recevait. Ses partisans ont par moments, crié à l’ingratitude, à la méchanceté gratuite. Lui-même, parfois impatient mais le regard fixé sur celui qui tient la signature…
Et, ce jeudi 30 juillet 2020, veille de la Tabaski, un grand moment de dévotion et de soumission à Dieu, fumée blanche… Félicitations cher frère. Le plus dur commence. Pas de temps pour la fête, la tête dans le guidon et tout de suite… « La jeune génération » est à l’épreuve des défis des temps impétueux…
‘’S’il y a différentes interprétations d’un article en fonction des chapelles politiques, c’est que l’article est mauvais. Il faut le réécrire. L’amender. Le rendre explicite’’.
Certains me disent, tu pars en vacances sans te prononcer sur le débat du moment, la question du troisième mandat ou du premier mandat de la troisième république. Je souris. Les Ivoiriens devront apprendre à assumer leurs turpitudes. La constitution d’un pays ne s’interprète pas. Elle s’applique. S’il y a différentes interprétations d’un article en fonction des chapelles politiques, c’est que l’article est mauvais. Il faut le réécrire. L’amender. Le rendre explicite.
Et puis, une constitution qui autorise un malade, un grabataire à être président pourvu qu’il réunisse la caution et le parrainage citoyen, une constitution qui fait sauter le verrou de l’âge limite pour les candidats, portait en elle-même, les germes de sa propre défaillance. Preuve supplémentaire que les intellectuels sont vraiment, pour certains, les comburants des crises en Afrique.
Ma position, le pays doit avancer et corriger les lacunes dans ses textes.
Ton camarade, il a été candidat par l’article 48, puis candidat par dérivation, s’il est candidat par « recueillement » ou par « procuration », la logique est tenue, il n’y a jamais deux sans trois…
Bonne fête de Tabaski à tous. Au revoir et à bientôt!
Encadré/Élection à la FIF: les choses sérieuses commencent
Après les débats fiévreux de la pré-campagne, les différents staffs des candidats à la candidature à la présidence de la fédération ivoirienne de football sont face à la réalité. Dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidatures, le samedi 1er août 2020. Trois des quatre candidats annoncés ont fourni les documents nécessaires et ont ainsi confirmé ce qui n’était, jusque-là que des intentions. Idriss Yacine Diallo, Sory Diabaté et Koffi Kouadio Paul sont passés au secrétariat administratif de la commission électorale indépendante. Reste Didier Drogba. Les soutiens de l’ancien capitaine des Éléphants entendent l’accompagner pour le dépôt de son dossier de candidature.
Premières remarques, à la vérification des dossiers, les doubles parrainages: les mêmes clubs présents sur les listes différentes. Les textes de la FIF ne prévoient pas spécifiquement des sanctions pour de tels agissements mais il y a manifestement du boulot pour les juristes de la commission électorale indépendante.
Autre remarque, les groupements d’intérêt sportifs: les candidats se les disputent. Il y en a cinq et sur les listes déposées, notamment, celles de Sory Diabaté et de Idriss Diallo, l’on constate que les mêmes groupements figurent sur l’une et l’autre. Là encore, du boulot pour les juristes de la commission électorale indépendante.
Les contentieux, il y en a, c’est sûr. Mais tout dépendra de la sérénité des débats et de la capacité des membres de la CEI à travailler en toute indépendance et en toute transparence!