Abidjan, 04-02-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Ambiance de CAN à Yopougon. Justice, procès en appel des auteurs de l’attentat de Grand-Bassam. Droits de douanes, les USA frappent, le Canada réplique, le gouvernement de Trump recule. Aide au développement, les USA coupent tout, le silence de l’Afrique.

“ Telles ces jeunes supportrices qui s’emballent au moindre mouvement offensif des Maliens dans la zone ivoirienne. Tel ce supporter qui ne peut pas contenir sa colère suite au but malien à la 71ᵉ minute de jeu… ’’

Ce n’était pas la déferlante, mais les amoureux du football et surtout, les nostalgiques de la CAN-2023 étaient là. En assez grand nombre au complexe sportif Jesse Jackson de Yopougon. Certains ont carrément vécu la rediffusion du match Mali-Côte d’Ivoire comme le 3 février 2024 à Bouaké. Avec la même passion, la même émotion. Telles ces jeunes supportrices qui s’emballent au moindre mouvement offensif des Maliens dans la zone ivoirienne. Tel ce supporter qui ne peut pas contenir sa colère suite au but malien à la 71ᵉ minute de jeu…

À quelques secondes de la 89^e minute de jeu, dans un élan patriotique inégalable, tout le public se tient debout et entonne l’hymne national : 89.17 ! La Côte d’Ivoire, grâce à Simon Adingra assure la parité au score. Et là, c’est le délire. Les artistes Zouglou, YES apparaissent sur la scène. Ambiance balle poussière… « La CAN, c’est chez nous ! ».

“ Les jeunes veulent vivre sans stress. Ils parlent surtout aux hommes et femmes politiques et à leurs sofas. Ils leur passent un message fort : « Nous sommes ensemble, parce que nous sommes différents ». ’’

Ce lundi 3 février 2025, la Côte d’Ivoire a rejoué le match Mali-Côte d’Ivoire comptant pour les quarts de finale de la CAN-2023. Un match plein d’enseignements. Le premier, ne jamais abandonner le combat, toujours y croire. Le deuxième, unis, on est fort. La Côte d’Ivoire était en fusion avec les Éléphants, le 3 février 2023, l’hymne national dans le stade, les champs et les danses dans les tribunes ont galvanisé les joueurs. Ils l’ont montré de nouveau, ce lundi 3 février 2025 au complexe sportif de Yopougon. Le troisième, ce pays aime la fête et la joie. Les jeunes veulent vivre sans stress. Ils parlent surtout aux hommes et femmes politiques et à leurs sofas. Ils leur passent un message fort : « Nous sommes ensemble, parce que nous sommes différents ».

Nos différences, nos divergences, notre diversité doivent être des atouts pour la cohésion nationale et non des armes de destruction des fondements de la nation, par des propos et des discours puant la haine, déjà entendus par ailleurs et qui ont fait tant mal à ce pays.

“ Il n’y avait pas que du football ce lundi 3 février 2025. Il y avait aussi le procès en appel des auteurs de l’attentat de Grand-Bassam. Ils ont été auditionnés toute la journée. Le jeudi 6 février 2025, ce sera autour des témoins. ’’

Bref, bravo au comité d’organisation qui a su faire revivre un pan de la CAN de l’hospitalité.

Il n’y avait pas que du football ce lundi 3 février 2025. Il y avait aussi le procès en appel des auteurs de l’attentat de Grand-Bassam. Ils ont été auditionnés toute la journée. Le jeudi 6 février 2025, ce sera autour des témoins.

Le 13 mars 2016, une attaque terroriste à Grand-Bassam avait fait vingt-deux morts (19 civils, trois militaires). La tête de pont, Kounta Dalla a pu s’échapper de la capitale ivoirienne par avion au lendemain de l’attentat, mais pas tous ses acolytes. Ceux qui sont tombés dans les filets des forces de sécurité ont été condamnés à vie en décembre 2022. Ils ont fait appel de leurs condamnations.

“ La réplique frontale du Canada a fait réfléchir l’adversaire. La force ne règle pas tout ! ’’

Ailleurs dans le monde, la guerre commerciale lancée par la nouvelle administration américaine contre ses voisins, le Canada et le Mexique notamment, est reportée d’un mois. Les parties vont discuter. La réplique frontale du Canada a fait réfléchir l’adversaire. La force ne règle pas tout !

En Afrique, c’est le murmure. Les aides américaines au développement suspendues, de nombreuses ONG sont sans ressources. Les Etats font profil bas. Sauf l’Afrique du Sud qui envoyé des pommes vertes aux USA !

Par Fernand Dédeh

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