Le peuple soudanais célèbre l’Aïd el-Fitr 2019, la fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré de ramadan dans le sang, les larmes aux yeux à cause la dispersion du rassemblement des manifestants par les forces de sécurité, qui a fait plusieurs morts et de nombreux blessés lundi.

La dispersion, le lundi 3 mai 2019 par les forces de sécurité du sit-in des manifestants, qui campaient devant le quartier général de l’armée à Khartoum pour réclamer la transmission du pouvoir aux civils s’est terminée dans le sang.

‘’Autant affirmer qu’en lieu et place du dialogue, les manifestants doivent s’attendre aux crépitements des armes.’’

L’opération musclée a fait plus de 30 morts et des centaines de blessés, selon des médecins proches de la contestation. Après plusieurs mois de manifestations, les forces de sécurité soudanaise montrent leur vrai visage : celle de conserver le pouvoir par la force des armes.

Un manifestant soudanais passe devant des pneus en feu alors que les forces militaires soudanaises tentaient de disperser le sit-in devant le quartier général de l’armée de Khartoum le 3 juin 2019./ AFP / ASHRAF SHAZLY

Par ailleurs, le chef du Conseil militaire de transition, le général Abdel Fattah al-Burhane décide de cesser de négocier avec l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation). Et ‘’d’annuler ce qui avait été convenu et de tenir des élections dans un délai de neuf mois.’’

Autant affirmer qu’en lieu et place du dialogue, les manifestants doivent s’attendre aux crépitements des armes. Car, en réalité l’armée est muette et le seul et vrai dialogue qu’elle (armée) maîtrise passe par des ordres et l’utilisation des armes à feu.

C’est le jeudi 11 avril 2019, que le chef de l’État soudanais, Omar El-Béchir a été destitué par son armée, après plus de 3 mois de protestation du peuple contre sa gestion du pouvoir.

Voici qu’à la veille de la fête de la rupture du jeûne, les mêmes militaires montrent un visage hideux et sanguinaire, à l’encontre d’un peuple qui n’est pas au bout de ses peines.

Kpan Charles

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