Sortons des malversations de défiguration de la réalité et des enjeux existentiels… ! (Par Pascal Roy)
L’Afrique est un terreau de la Sagesse et cette Sagesse nous enseigne que ceux qui sont destinés à devenir grands sont caractérisés par la patience et forgés par les épreuves. Leurs racines se fortifient dans le secret. Le silence les construit et ils apprennent dans l’humilité et souvent même dans l’humiliation. Mais quand vient leur temps, ils sortent comme des lions et non pas comme des lionceaux. Pour ce faire, il faut sortir des malversations de défiguration de la réalité et des enjeux existentiels, en apprenant à lire la météo socio-politique. Il est donc de notre devoir d’intellectuel libre d’envoyer des éléments de lecture et d’analyses aux acteurs politiques et aux administrateurs de la gouvernance publique et collective. L’intellectuel voire le citoyen avisé, doit rester l’homme à la fois de son temps et de l’éternité. Il doit penser les préoccupations éternelles des hommes dans le cadre d’une époque dont il ne peut totalement s’abstenir, et pour elle, même si ça ne plait pas aux gens qui lisent le fait politique et la réalité avec une attention flottante.
Dans le temps et dans l’espace, je ne suis pas coloré politiquement. Je reste et je suis un intellectuel libre, fréquentable et incolore, conscient de dérouter et désarçonner des Critiques pressés et des Recruteurs peu habiles. C’est Montesquieu qui disait que tout pouvoir ne tient sa force que de l’attachement que lui manifestent ses citoyens et cet attachement vient de la vertu. L’une des implications de la vertu est la liberté et ma liberté continuera à germer et à fleurir, car je ne cesserai jamais de l’arroser.
J’ai été taillé dans des jupons d’épices, des cabanes à mets irréguliers et dans des rues bondées de désespérance et de sueurs miséreuses ; Mais aussi, dans des laboratoires de hauts niveaux et dans des amphithéâtres occidentaux et j’en suis fier. Je ne suis pas exceptionnel mais bien particulier dans mon existentialité. Je suis un combattant tenace et un vaillant guerrier. En effet, je n’ai pas l’âme d’un pistonné. Je suis un grenier de pensées et personne ne peut freiner ma lucidité.
La politique, ce n’est pas de la prophétie ; c’est du pragmatisme et le chemin du bon sens. Je ne crois pas à la subsistance de certains hommes de la richesse des autres. La théorie du ruissellement est abjecte. Ce n’est pas en enrichissant davantage les riches qu’ils laisseront s’échapper des miettes pour nourrir les plus pauvres de nos populations. Sortons de l’économie de rareté qui appauvrit davantage les citoyens pour travailler à une économie de l’abondance qui les enrichit. C’est dans une communauté juste et équitable que l’individu peut s’accomplir de toutes ses possibilités.
Quand des gens qui n’ont jamais véritablement souffert du manque se glissent en politique, il ne faut pas s’étonner qu’ils ne se préoccupent pas sérieusement de la question : Quel sort la société devrait réserver aux plus démunis ? Toutes leurs attentions se concentrent sur les ruses de la quête d’un pouvoir plus grand ou de sa conservation. Les gens sont dans un égoïsme évident et dans un mépris de l’éthique minimale. En politique, il ne s’agit pas d’avoir pour idéal d’aller plus loin quand on est assis sur et dans le pouvoir, car le glissement peut être inattendu. Il s’agit essentiellement de tenter d’arriver une fois là même où déjà nous avons séjour : incarner le temps de son pouvoir et non le pouvoir de son temps !
La métaphore de l’accouchement doit nous enseigner et nous rappeler que toutes les naissances ne se font pas à terme. Il y a des bébés prématurés et des mort-nés. Il y a également des fausses couches et des accouchements par césarienne. Tous les spermatozoïdes ne provoquent pas d’ovulation ; et même quand c’est le cas, il n’y a pas une nette certitude de la venue prochaine d’un bébé, à plus forte raison la nature du sexe. Ni les femmes enceintes, ni les gynécologues, ni les chamanes ne maitrisent ce mécanisme avec orgueil.
Sur le champ socio-politique, il faut savoir lire et mesurer le coefficient d’adversité de toutes choses qui pèsent de tout son poids, comme l’explique brillamment Jean-Paul Sartre.
Il y a nécessité d’une auto-éducation du peuple, car notre réalité est lourde.
Attention au virus du compagnonnage !!!
Docteur Pascal ROY
Juriste, Philosophe et Diplômé de Sciences politiques
Enseignant-Chercheur des Universités
Chercheur-Associé à l’Institut Catholique de Paris
Membre-Associé à la Société Française de Philosophie
Ecrivain et Chroniqueur
www.docteurpascalroy.com
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