Situation sociale délétère : Le Pdci demande au gouvernement de se rapprocher des réalités des populations #CIV

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 29-7-2016) Alors que certains cadres et non des moindres, comme le député de la circonscription électorale de Bouaké commune réclame de la part des populations, des excuses au Président de la République, pour l’avoir offensé à travers des revendications sociales, le Pdci a décidé de prendre le contrepied en s’inscrivant dans l’objectivité et la lucidité.

Au cours d’une session extraordinaire de son secrétariat exécutif, tenue le jeudi 28 juillet 2016 à son siège à Cocody, pour se prononcer sur la situation sociopolitique, le parti septuagénaire a invité le gouvernement à la vigilance et à l’écoute permanente des populations après les violentes manifestations contre la Cie (Compagnie ivoirienne d’électricité) dans plusieurs villes du pays.

Dans la foulée, la plus vieille formation politique de la Côte d’Ivoire condamne lesdites violences et relève des difficultés dues à un manque de communication dans la mise en œuvre des mesures prises par le Président Alassane Ouattara lors de la célébration de la fête du travail le 1^er mai 2016. C’est ici l’occasion de louer le courage du Pdci qui, faisant fi de sa qualité de membre de la coalition au pouvoir, a osé demander ce que tous s’évertuent à ignorer.

Ce courage est d’autant justifié parce qu’il intervient au moment où les tenants du pouvoir semblent plonger dans une sorte de surdité qui les rend insensibles aux réalités de la masse. L’interpellation du parti doyen vient ainsi donner raison aux nombreux manifestants descendus dans les rues crier leur ras-le-bol à la face de la nation, parce que n’ayant pas trouvé une oreille attentive près du gouvernement.

Le moins que l’on puisse souhaiter, c’est que l’invitation du Pdci ne reste pas sans suite. Il revient donc au gouvernement de saisir la perche tendue par le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny pour calmer les esprits. C’est certainement à ce prix que le pays retrouvera ses repères en termes de havre de paix qui donnait envie aux autres.

Idrissa Konaté