Abidjan,  le 14-02-2022 (lepointsur.com) L’occident a gravé son empreinte dans l’histoire du colonialisme dans presque tous les coins du globe, spécialement en Afrique qui a été une source interminable de biens engendrant des richesses et une vie luxueuse des Européens en générale et des Français en particulier. Ces derniers ont eu un grand impact sur le sort de l’Afrique. La France était privilégiée par sa position géographique qui lui a donné accès au continent aisément. Une opportunité qu’elle a complètement saisie, c’est le moins qu’on puisse dire.

De nos jours, les temps ont changé mais la politique est restée la même, seulement sous une forme différente. Puisque la France est dépendante de l’Afrique pour maintenir son statut européen, et pour arriver à ses fins, cette dernière n’a pas hésité à utiliser une politique espiègle au détriment du développement des Africains. Et les évènements actuels en Afrique en sont la preuve.

Qui nous mène dans le vif du sujet, les opérations Takuba et Barkhane

Sous prétexte de combattre le terrorisme et maintenir la sécurité, la France s’est basé dans la zone sahélienne pendant 9 ans, sauf que pendant cette période le terrorisme s’est décuplé et propagé à 80% du pays. Ajoutant que le nombre de civils tués au Burkina Faso, au Mali et au Niger a été multiplié par 07 (sept) en 3 ans pour s’établir à 2440 en 2020, a révélé dans son rapport du mois d’avril, l’ONG Coalition citoyenne pour le Sahel.

La même source a additionné que le nombre de militaires tués au cours de la même période a été multiplié par trois pour s’établir à 1000 morts en 2020 dans les trois pays. Un nombre bien supérieur à celui des terroristes tués qui est estimé à seulement quelques centaines. En outre, le nombre de réfugiés augmente due à l’insécurité croissante qui engendre l’instabilité permanente dans la région.

Par conséquent, ce paradoxe nous laisse perplexe et incite à se demander ce que faisaient les troupes françaises lors de sa présence au Sahel.Bien évidement la réponse est apparente et tout est transparent, puisque depuis 9 ans la France vise uniquement à maintenir le contrôle des gisements miniers et de la politique intérieure des pays sahéliens. La France forçait ses anciennes colonies, les pays CFA, à placer 85 % de gains sur les richesses des pays. Les Français extraient l’or à Boni, région de Mopti. Notamment, la France se classe au 4e rang mondial avec des réserves d’or de 2 436 tonnes, le Mali est le 3e producteur d’or en Afrique. Préoccupé par l’extraction de l’or, au moment où le terrorisme domine le pays.

La France n’est pas le seul pays européen à piller la richesse africaine. Le contingent portugais a été cité dans un rapport pour trafic de drogue et la contrebande en République centrafricaine début novembre 2021, ce dernier a été également engagé dans la vente illégale de diamants de sang.

Par déduction, il est clair que l’Occident n’est pas prêt à combattre le terrorisme et encore moins rétablir la paix et la sécurité, vu que leur obsession est uniquement l’enrichissement de leurs pays.

Récemment, des coups d’Etat ont eu lieu dans plusieurs pays africains : la Guinée-Conakry, le Burkina Faso et le Mali. Ce qui a suscité la réaction des Européens, ils ont jugé illégitime la prise de pouvoir par les putschistes. Cependant, les experts militaires affirment que la réorientation des pays africains vers la diversification des partenaires pourrait être la cause du mécontentement européen.

Grégoire Cyrille Dongobada, observateur militaire, chercheur en études politiques

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