Une vue du stand ivoirien

Des artistes ivoiriens en pleine prestation

Abidjan-04-03-16 (lepointsur.com)La  53^e édition du SIA 2016 (Salon International de l’Agriculture)  se tient actuellement sur les bords de la Seine au parc des expositions à Paris. Notre équipe de reportage a visité les stands, particulièrement  celui  de la Côte d’Ivoire. Occasion de découvrir que le premier pays producteur de Cacao était de retour. Dans cette première partie de notre reportage, nous faisons un feed-back sur les ratées de l’exposition précédente, avant de mettre en exergue les grandes avancées réalisées par les organisateurs ivoiriens qui n’on lésiné sur aucun moyen.

La participation de la Côte d’Ivoire à ce rendez-vous international de l’agriculture à Paris relève « d’une tradition » et remonte à « une décennie » selon le ministre de l’agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Pour cette expérience, riche en enseignements, notre équipe de reportage a pu découvrir les potentialités de la Côte d’Ivoire agricole.

La culture ivoirienne était représentée dans toute sa diversité

Les ressortissants ivoiriens étaient également au rendez-vous

Habitué plusieurs années en arrière au SARA (Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales) qui se sont tenues à l’époque à Abidjan dès 1997, la visite des stands à Paris était pour moi une expérience supplémentaire. Cette habitude avait déclenché en nous un amour singulier pour ledit évènement. Cette tradition de l’exposition des potentialités agricoles ivoiriennes a été malheureusement freinée par les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire. C’est donc avec joie que nous redécouvrons le Salon International de l’Agriculture de Paris (SIA). Salon auquel participe d’ailleurs la Côte d’Ivoire. A la différence de l’édition 2015, celle de 2016 tient toutes les promesses.

Notre enthousiasme était beaucoup plus grand de constater que des amis que nous avons rencontrés, dont une caucasienne ont été émerveillés par la qualité et surtout la diversité culturelle et agricole de la Côte d’Ivoire. Ainsi, les nombreux visiteurs et particulièrement nos amis ont pu déguster les différents mets « made in Côte d’Ivoire »  et les sons, folklores… pleins de rythmes qui égayent durant ce Salon les nombreux visiteurs qui ont effectué le déplacement du parc des expositions à Paris

Des ratées de l’édition 2015

S’il est vrai que la richesse du stand ivoirien était  incontestable en 2015, il n’en demeure pas moins que  le manque de professionnalisme des responsables ivoiriens, surtout les hôtesses a  entretenu la déception dans les rangs des visiteurs. En effet,  le manque de professionnalisme et la froideur avec laquelle, les visiteurs ont  été accueillis ont été tellement déconcertants au cours de ladite édirtion, que l’on est en droit de se demander, si le « casting » pour recruter les hôtesses et certains membres de la délégation s’est fait dans la règle de l’art. Plutôt que  de prendre soin des visiteurs, elles (les hôtesses) passaient le plus clair de leur temps à causer entre elles.

Pis, nous avons été choqués de voir et entendre des exposants qui s’afféraient à parler de leur tourisme qu’ils allaient faire à Paris plutôt qu’à soigner l’image qu’ils renvoyaient de la Côte d’Ivoire. Pire,  il n’y avait pas de dégustations de mets, encore moins de café. Car à peine, avions-nous fini  de consommer une petite quantité de café qui visiblement était destiné à la dégustation des visiteurs, que nous nous sommes vu  réclamer de l’argent pour ce qu’on venait de consommer, alors même que cela n’avait pas été annoncé à l’avance. Nous  sommes restés à nous interroger sur la destination de cet argent qui nous a été réclamé…Bref ! Le comble, c’est de nous voir lancé à la face : « vous les Ivoiriens de Paris là même, vous voulez dire quoi ?! » par un agent du stand me reprochant ainsi le fait de m’être vêtu ce jour-là d’une belle écharpe « kita » (étoffe ethnique) alors que la logique aurait voulu que ce soit lui qui en porte. C’était vraiment le monde à l’envers.

Nous avons fini par quitter le stand, profondément déçu de cette expérience que nous venions de vivre sur le stand de notre pays, la Côte d’Ivoire. Notre déception était plus grande parce que  la Côte d’Ivoire disposait du plus grand stand en superficie et de la logistique la plus fournie parmi les pays Africains présents sur le pavillon 5 du parc des expositions de Paris. Il était certain que l’Etat de Côte d’Ivoire avait dégagé  les moyens conséquents. Sur ces notes passables, nous primes   congé,  non sans avoir fait des reproches et part de notre profonde déception à un hôte d’accueil.  Car, nous imaginons n’avoir pas été les seuls à avoir vécu, une si mauvaise expérience ce jour-là.

Du bon qualitatif de l’organisation

Un an plus tard, lors de l’édition 2016 de ce même salon de l’agriculture, nous nous sommes  rendus à nouveau sur le stand de la Côte d’Ivoire le 02 mars. Et là grande fut notre surprise.  Car nous avons  pu voir un stand transformé qui n’avait rien à voir avec ce qui  nous a été donné de voir une année plus tôt. En effet il était proposé aux visiteurs une animation ludique avec différents chants et danses du pays profond. Des griots et percussionnistes dont eux seuls avaient le secret du son faisaient danser les visiteurs au rythme de leurs instruments.

Notre équipe de reportage a pu également  découvrir avec des visiteurs, des danseurs aguerris esquissant des pas de danse habiles pour le plus grand bonheur de tous. Ces derniers  se sont volontairement prêtés au jeu. Il était agréable pour nous de constater que la culture de la Côte était vraiment représentée. On peut le dire, un an après des imperfections, la Côte d’Ivoire est de retour sur la scène internationale avec la  53^e édition du SIA 2016 (Salon International de l’Agriculture) qui  se tient actuellement sur les bords de la Seine au parc des expositions à Paris.

EKB

Infos : Serge N’Zoré, envoyé spécial à Paris

Crédits photos : Serge N’Zoré

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