Culture

[Serebi Festival 2025] La 2ᵉ édition s’ouvre sous le signe de l’héritage et de l’innovation pour sublimer la culture Ahaly


Le Serebi Festival 2025, tenu à Serebissou du 15 au 17 août, célèbre l’héritage et l’innovation en pays Ahaly, mêlant danses, traditions et transmission intergénérationnelle.

Serebissou, le 16 août 2025 (lepointsur.com) La deuxième édition du Serebi Festival s’est ouverte le 15 août 2025 à Serebissou, au cœur du pays Ahaly, sous le thème « Héritage et Innovation : faire vivre la culture Agni à travers les générations ». Trois jours de festivités sont dédiés à la redécouverte d’un patrimoine en voie d’effacement, mais aussi à sa réinvention pour les générations futures.

Dès l’ouverture, une libation traditionnelle a marqué la solennité du moment, rendant hommage aux ancêtres. Dans une allocution empreinte d’émotion, Marie Olga Akuesson, présidente du comité d’organisation, a rappelé la vocation du festival : « Ce n’est pas seulement un espace de célébration, mais aussi de transmission et de fierté partagée. Notre culture ne doit pas seulement être contemplée, elle doit se vivre, s’adapter et se transmettre. »

Le programme mêle danses traditionnelles et modernes, apprentissage intergénérationnel, contes, concours agricoles et culinaires, marché artisanal, ainsi qu’une escapade touristique dans la région. Une diversité d’activités qui vise à faire du festival un levier de valorisation culturelle mais aussi de développement local.

Pour Koffi Elvis, président du comité scientifique, la démarche est vitale : « Un homme sans histoire a un avenir sombre. Beaucoup de nos traditions, comme les danses et les contes, sont en voie d’oubli. Le Serebi Festival est une chance de les faire revivre et de les transmettre à nos enfants. »

Une vue des officiels

Le parrain de l’édition, Dominique Kakou, PCA de la CIE, a insisté sur la portée stratégique de cette initiative : « La préservation de notre patrimoine ne doit pas être perçue comme un repli, mais comme un levier de développement économique et social. Les arts et traditions sont une source de fierté, mais aussi un moteur économique. »

Entre danses, rituels et prestations comme celle du groupe féminin Awlado à l’abodan, les festivaliers ont pu vibrer au rythme d’un héritage vivant. Au-delà de la fête, le Serebi Festival s’affirme comme un pont entre les générations, un outil de cohésion et un moteur d’identité pour le peuple Ahaly.

Avec cette édition 2025, le festival prend une dimension nouvelle : affirmer que l’héritage culturel, loin d’être figé, peut devenir une ressource créative et économique au service du développement communautaire.

Médard KOFFI, envoyé spécial à Serebissou

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