Abidjan, le 13-05-2024 (lepointsur.com) Un nouveau scandale secoue les cercles de l’administration ivoirienne avec la révélation choquante de l’utilisation de faux diplômes par certains fonctionnaires ayant réussi le concours professionnel exceptionnel des Douanes. Cette pratique malhonnête a été mise en lumière lors du processus d’authentification des diplômes par les autorités compétentes.

Selon des correspondances officielles, les ministères de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, ainsi que celui de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage ont été sollicités pour vérifier l’authenticité des diplômes présentés par les candidats retenus lors du concours.

Les vérifications effectuées par ces ministères ont révélé que plusieurs fonctionnaires avaient en effet soumis des faux diplômes dans le cadre de leur candidature aux différents concours organisés par les Douanes. Cette tricherie a mis en lumière un sérieux dysfonctionnement dans le processus de sélection et a mis en péril la crédibilité de l’administration douanière.

Face à cette situation préoccupante, l’Administration des Douanes a pris des mesures fermes pour réprimer ces actes répréhensibles. Les agents impliqués seront traduits devant le Conseil de Discipline des Douanes, où des sanctions appropriées seront envisagées. De plus, les autorités ont décidé d’informer le Procureur de la République, considérant que l’utilisation de faux diplômes constitue une infraction pénale sévèrement punie par la loi.

Dans un communiqué officiel, la Direction Générale des Douanes a exprimé sa condamnation ferme de ces pratiques frauduleuses, soulignant leur impact néfaste sur la réputation de l’institution et, par extension, sur l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État. Cette affaire met en évidence la nécessité d’une réforme en profondeur des procédures de sélection et de vérification des qualifications au sein de l’administration publique.

Cette révélation jette également une lumière crue sur les défis persistants de lutte contre la fraude et la corruption dans le pays. Elle souligne la nécessité primordiale de garantir l’intégrité et la transparence dans tous les processus de recrutement et de promotion au sein de l’administration, afin de préserver la confiance du public et de promouvoir une gouvernance responsable.

À l’heure où l’image des institutions publiques est mise à rude épreuve, cette affaire constitue un rappel cinglant de l’impératif moral et légal de respecter les normes éthiques les plus élevées dans l’exercice des fonctions publiques.

Médard KOFFI

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