[Santé/Salaires, primes, indemnités…] La Confédération des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire saisit le Premier ministre
Abidjan, le 21-08-2020 (lepointsur.com) Salaires, primes, indemnités… Tour d’horizon des principales avancées actées par la Confédération des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire (CNAESCOM), le mercredi 19 août 2020, lors d’une Assemblée générale extraordinaire, à la formation sanitaire urbaine communautaire du quartier Port-Bouët 2.
L’un des points saillant de cette AG extraordinaire, c’est le non payement des primes Covid-19 à certains professionnels de la santé. La CNAESCOM qui regroupe l’ensemble des 3 faitières des associations gestionnaires des Etablissements Sanitaires à base communautaire (Escom) de Côte d’Ivoire, a une fois de plus crié son ras-le-bol pour réclamer le paiement de ces primes non versées depuis le déclenchement de la pandémie.
Le président confédéral des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire, Ouattara Clément a, au cours de cette rencontre, évoqué à nouveau les risques énormes d’infections auxquels ils sont exposés, avant d’inviter le premier ministre Ahmed Bakayoko à s’atteler, au plus vite, au respect de cette promesse gouvernementale relative au versement de la prime de motivation à tous les agents des services de traitement du coronavirus.
A l’en croire une injustice se fait au niveau du versement de la prime Covid-19, car, dira-t-il, les collègues qui sont un peu partout ont reçu leurs primes, mais nous nos centres de santé à base communautaire n’ont pas encore reçu un seul centime.
« De démarche en démarche, aucun programme de paiement et nous sommes à 4 mois maintenant. Alors que nous sommes en frontal avec cette pandémie. La prime, c’est une motivation, c’est une reconnaissance de l’Etat. Mais, comment se fait-il que le ministère de la santé ne peut pas donner cette motivation ? », s’interroge le président Ouattara Clément.
Conscient de l’observation d’un arrêt de travail si rien n’est fait, et pour éviter que les uns et les autres l’interprètent mal surtout en cette période électorale, le confédéral Ouattara Clément et l’ensemble des trois faîtières des associations gestionnaires des Etablissements Sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire, ont convenu d’une démarche. Celle de saisir officiellement l’autorité supérieure à savoir, le Premier ministre, Hamed Bakayoko, afin qu’il apporte une solution face à cette situation, qui ne fait que trop durer.
« Si rien n’est fait, nous envisageons observer un arrêt de travail. C’est le droit pour nous de ne pas travailler face à cette injustice et nul ne peut nous interdire ce droit », martèle-t-il. Et de préciser que même si les salaires des agents de santé des Etablissements Sanitaires à base communautaire ivoiriens ont été payés en 2019, en ce qui concerne la redevance rien n’a été versée jusqu’à présent.
Sur ce point, Ouattara Clément a par ailleurs souligné que lorsqu’on parle de salaire impayé, ce n’est pas le salaire qui n’est pas payé par l’Etat. C’est plutôt une avance sur redevance de la somme que l’Etat leur doit. « Jusqu’à ce jour, l’Etat a réussi, après plusieurs tentatives, à payer 700 millions sur une facture de plus de 2,8 milliards Fcfa, donc, il reste plus de 2,1 milliards Fcfa à payer », déclare-t-il.
Portée sur les fonts baptismaux le jeudi 13 avril 2017 à l’issue d’un Congrès constitutif, Ouattara Clément, le président du Conseil d’administration de la Fsucom de Yopougon-Wassakara, a été élu à la tête de la Confédération des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire.
Ce sont au total trois faîtières notamment la Fédération des associations de santé communautaire en Côte d’Ivoire (Fascom-Ci), le Réseau national de la santé communautaire en Côte d’Ivoire (Renascom-Ci) et la Fédération pour le développement des établissements sanitaires à base communautaire en Côte d’Ivoire (Fedescom-Ci), qui ont contribué à la naissance de la Confédération des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire (Cnaescom).
Médard Koffi
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