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Retour au calme au Burkina #militaires


  • L’aéroport de nouveau ouvert au trafic aérien

Abidjan, le 30-09-15 (lepointsur.com)-Après une journée extrêmement tendue le mardi 29 septembre 2015, les hommes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retranchés dans une caserne de la capitale ont fini par déposer les armes en milieu de soirée, après l’assaut des forces loyalistes qui avaient pris position autour de ce camp dans la matinée.

Caserne où certaines militaires de l'ex-RSP étaient retranchés.Ph.Dr

Caserne où certaines militaires de l’ex-RSP étaient retranchés.Ph.Dr

La nuit du mardi au mercredi matin a été calme, à Ouaga. L’aéroport de Ouagadougou qui avait été fermé au trafic aérien a été ouvert. Finis les tirs à l’arme lourde, après une journée très mouvementée et une nuit incertaine au Burkina, il y a eu plus de peur que de mal.

« Nous contrôlons le camp de Naaba Koom II  », affirmait mardi soir le service de communication des forces armées burkinabè, à RFI. L’assaut des forces loyalistes contre l’ex-Régiment de sécurité présidentielle a été lancé en fin d’après-midi. Avec des obus, l’armée a pilonné le camp où étaient retranchés les soldats hostiles au désarmement. Après quelques tentatives de résistance au sol, les forces régulières ont finalement pris le dessus sur les irréductibles de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle.

Selon le chef des anciens putschistes du RSP, le général Gilbert Diendéré, l’assaut a duré environ deux heures. Le chef d’état-major général des armées affirme quant à lui que l’opération sur le camp s’est terminée sans grande résistance. Pendant la nuit, les militaires de l’armée régulière ont commencé à ratisser tout le périmètre du camp Naaba Koom II. Tous les véhicules étaient minutieusement fouillés à la recherche d’armes.

Aucun bilan de cette opération n’est encore disponible. « Nous attendons le retour des troupes au sol pour le bilan », a fait savoir le service de communication des forces armées. Joint par RFI, Gilbert Diendéré explique que son appel a été entendu par les éléments qui résistaient encore dans le camp. Avant l’assaut des forces loyalistes, le général avait demandé aux éléments de l’ex-RSP de déposer les armes et de se mettre à la disposition de l’état-major général des armées.

Le Gl Gilbert Tiendéré, prêt à se mettre à la disposition de la justice

Le general Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina.Ph.Dr

Le general Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina.Ph.Dr

« Suite à cet appel, beaucoup d’éléments avaient commencé à partir. D’autres avaient pris des positions défensives. Alors ceux-là, je pense qu’ils étaient toujours en position de défense de la caserne lorsque le bombardement a eu lieu. Vu l’intensité du bombardement, cela m’étonnerait qu’il n’y ait pas de pertes en vies humaines. D’autant plus qu’à l’intérieur de la caserne, il y avait des familles qui logeaient. Mais je n’ai aucune idée du bilan. Avec un peu de chance on aura un bilan moins lourd qu’on ne le pense », explique M. Diendéré à RFI.

Concernant son propre sort, le général Diendéré affirme qu’il est en sécurité. Il avait quitté le camp peu avant l’assaut. Et il assure : « Quand la situation sera calme, je me mettrai à la disposition de la justice. »

« La France se réjouit, avec le peuple burkinabè, que cette page dramatique de son Histoire touche enfin à son terme« . La France et les Etats-Unis tournent les yeux désormais vers les élections.

S.K avec RFI

 

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