Politique

[Reprise des élections municipales à Lakota et ailleurs] Sécurité maximale pour prévenir les dérives


En prélude aux joutes électorales (municipales et régionales)  du dimanche 16 décembre, les représentants des différents états-majors en compétition ont eu une importante réunion de concertation avec le président de la CIE locale, dans la matinée du mercredi, à Divo, chef-lieu de la Région du Loh-Djiboua. Au centre des préoccupations, la sécurisation du scrutin. Une mesure d’autant plus cruciale qu’à Lakota, en particulier, le premier tour des élections municipales avait été émaillé de violences indescriptibles, de menaces en tous genres. Ce fut, d’ailleurs, l’un des motifs de l’invalidation, par la Cour suprême, de la victoire supposée du candidat RHDP unifié Kouyaté Abdoulaye, consécutivement au recours introduit par le maire sortant et candidat indépendant Samy Merhy.

Lakota sera envahi par les forces de l’ordre…

Pour éviter que de telles dérives ne se reproduisent et que la vérité des urnes s’exprime, enfin, à Lakota, les candidats sont unanimes pour un renforcement sécuritaire  autour du scrutin. Si  Samy Merhy, lors de son meeting d’ouverture dimanche dernier,  a  annoncé la présence de 500 agents des forces de l’ordre, ce chiffre pourrait être revu à la hausse au regard de la tension ambiante et des risques réelles de débordement observés à quelques jours du vote. « Il y aura une multitude de policiers et de gendarmes à Lakota dimanche. Ils vont envahir la ville. Si vous les voyez,  n’ayez pas peur. Ils ne seront pas là pour vous faire du mal ; ils seront là pour assurer la sécurité des élections. Vous devrez aller, donc, voter massivement et rentrer tranquillement  chez vous pour attendre les résultats. Ne cédez, surtout, pas aux provocations, restez concentrés sur notre objectif commun : la victoire finale ». Ainsi assurait le maire sortant, dans la nuit du mercredi aux différents meetings qu’il a animés au pas de course, à Akabréboua, à son QG (avec les fonctionnaires) et au quartier Dioulabougou avec le groupe Baraka.

15 observateurs par bureau de vote

Le candidat RHDP unifié,  qui a opté pour une campagne de proximité, en a, sans doute, fait de même, alors que ses partisans propagent des propos subversifs sur les réseaux sociaux du genre : « dimanche, ce sera la guerre ».
A l’instar des agents de sécurité, les observateurs se mobiliseront en nombre pour s’assurer de la transparence de ces élections qui défraient la chronique. Ils seront au moins 15 dans chacun des 62 bureaux de vote que compte la commune de Lakota. Cette présence massive devrait contribuer à crédibiliser l’issue des élections municipales et régionales, mais aussi et surtout calmer tant soit peu les ardeurs des fauteurs de troubles encagoulés, prêts à semer la désolation parmi les populations.

Une analyse de Martial Galé

 

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