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[Report de la présidentielle au Sénégal : Tensions politiques et appels à la régularité constitutionnelle] Macky Sall perd le soutien de plusieurs alliés


Abidjan, le 09 février 2024 (lepointsur.com) La date initialement prévue pour la présidentielle au Sénégal, fixée au 25 février, a été repoussée au 15 décembre, suscitant des réactions contrastées au sein de la population et du gouvernement. Cette décision, annoncée par le président Macky Sall, intervient en réponse au conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale, jetant ainsi le pays dans une période d’incertitude politique.

Le report a déjà entraîné des conséquences notables au sein du gouvernement, avec la démission de certains ministres, dont Awa Marie Coll Seck, ministre d’État. Une décision qui souligne les divisions au sein de l’exécutif quant à la légitimité de ce choix présidentiel.

Le ministre des Affaires Étrangères, Ismaila Madior, soutient, quant à lui, la décision présidentielle en affirmant : « Le président de la République n’est pas à l’origine de ce report, il n’est pas l’auteur, l’initiateur ou l’inspirateur. Ce report permet à Macky Sall de prolonger son mandat d’un an.« 

La France, par le biais du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Lors d’une déclaration devant l’Assemblée nationale française, il a souligné que le report de l’élection présidentielle de près de 10 mois et l’extension du mandat présidentiel plongent le Sénégal dans une période d’incertitude politique majeure.

Stéphane Séjourné a appelé le président sénégalais à respecter la constitution et à organiser rapidement l’élection présidentielle. « Le peuple sénégalais doit pouvoir choisir librement ses dirigeants. Nous appelons les autorités à organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, conformément à la Constitution du Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette prise de position survient après l’assimilation du report de l’élection présidentielle à un « coup d’État constitutionnel » par le député Aurélien Taché. La situation politique au Sénégal demeure tendue, et la pression internationale s’accroît pour garantir la stabilité et le respect des principes démocratiques dans le pays.

Médard KOFFI

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