Rentrée politique du Fpi/ Quand le meeting prend une autre tournure
Annoncé depuis près d’un mois, le premier giga meeting du Front populaire Ivoirien (Fpi) a eu lieu le dimanche 23 février 2014 à la Place Ficgayo de Yopougon à Abidjan.
Alors que des mauvaises langues manifestaient de faire barrage au meeting du Fpi, cette rencontre a lieu le dimanche 23 février à la Place Ficgayo de Yopougon. Comme pour dire, la sagesse a habité le cœur des oiseaux de mauvais augure. Ainsi le danger qui planait sur cette rencontre n’a été qu’un souvenir lointain. L’on comprend aisément la joie de Pascal Affi N’guessan qui s’est exprimé en ces termes : « L’on se souvient encore que cette place nous avait été refusé en son temps. Mais là nous venons de tenir notre meeting sans aucun incident. Nous espérons reconquérir d’autres espaces. » S’est-il réjoui. Pour ce premier giga meeting les militants ont effectué peu nombreux le déplacement. Contrairement au précédent meeting où il y a eu des actes de vandalismes. Disons le net, la Place Ficgayo avait été refusée au Front populaire. Ce qui a évidemment provoqué le courroux des militants. Pour tout dire, des militants, certainement les plus sceptiques, de peur de subir les mêmes actes de violences ont préféré se terrer chez eux à la maison. C’est donc précisément aux environs de 13h 49 minutes que le président du Fpi, Affi N’Guessan a fait son entrée sur le lieu de la rencontre. Sous les acclamations des militants. Sans coup férir, le président du comité d’organisation, M. Koné Boubacar et le fédéral de Yopougon, Zaba Zady ont annoncé les couleurs. La libération de l’ex-président de la république de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, leur mentor était le maître- mot de leur adresse aux militants. «Chers militants de Yopougon, je voudrais sincèrement vous remercier. Hier, cette place nous était interdite, aujourd’hui elle est à nous. Je voudrais remercier tous les responsables du parti qui ont compris la portée de ce rassemblement. Aujourd’hui, c’est la phase de la restauration progressive. La prochaine fois, ce sera la phase de la reconquête. A ce moment, nous allons exiger la libération de Laurent Gbagbo », s’est-il voulu clair. Poursuivant, il a salué la mémoire des militants de son parti tombés au champ de la bataille. Avant de dire des mots de réconciliations à l’endroit de ses militants. A l’en croire, la réconciliation nationale et la cohésion des Ivoiriens sont désormais en phase avec le programme d’action de son parti. S’il y a un point sur lequel le président du FPI est revenu incessamment, c’est la libération de tous les détenus pro-Gbagbo et particulièrement celle de Laurent Gbagbo. Selon lui, ce geste pourrait donner un sens au processus de réconciliation. Ce fut ensuite l’occasion pour le président du FPI de faire le point de la 8ème convention extraordinaire de son parti qui a eu lieu le weekend dernier. Selon ses propos, le point de mire de cette convention a été la libération de leur mentor Laurent Gbagbo. Mais là où des militants ont péché, c’est leur attitude à célébrer la prétendue mort du président Ouattara. Du coup, le meeting a pris l’allure de l’organisation de ses obsèques. ‘’C’est comment, Comment, Laurent Gbagbo est sur terrain….devant c’est maïs ‘’. C’est ce titre qui a été constamment distillé durant cette rencontre.’’ Nous sommes en train d’organiser les funérailles de Ouattara’’ étions-nous surpris d’entendre dire par-ci, par-là. La place Ficgayo s’est alors transformée en une véritable discothèque. Lorsque nous quittions les lieux aux environs de 16 heures, nous nous sommes interrogés sur l’attitude de ces militants. Quand bien même leur parti soit dans sa logique de reconquête du pouvoir ne pouvaient-ils pas faire l’économie de ces agissements ? La reconquête du pouvoir oui. Mais jusqu’à ce point ? Se réjouir de la mort d’un être humain, qui est de surcroit un chef d’Etat ? Ah l’Afrique !
Opportune BATH