Man, 06-07-2021 (lepointsur.com) La direction régionale de la police anti-drogue du Tonkpi a récemment fait une importante saisit, qu’elle a par la suite incinéré en présence des autorités locales.

Elle a en effet mis la main sur cinq (5) tonnes de médicaments de qualité inférieure falsifiée (MQIF), 12 kilogrammes de psychotrope, et deux cent (200) kilogrammes de cannabis, estimés à dix-sept millions de Fcfa (17 000 000 Fcfa).

A la cérémonie d’incinération le lundi 28 juin 2021, le commissaire Irma Bléoué, chef de service de la police anti-drogue à la préfecture de police de Man, a indiqué que les saisies pour le MQIF ont été opérées dans trois localités, à savoir, Danané, Man et Touba. Quant au cannabis, il a été pris à Sémien dans la région du Guémon. La responsable de la police anti-drogue du Tonkpi, s’est également prononcée sur le mécanisme pour espérer décourager les consommateurs et vendeur de drogue.

« Pour mieux expliquer aux populations, nous nous déplaçons avec les échantillons de ces produits et les faisons connaître aux parents. Et à chaque rencontre, nous leurs demandons de nous soutenir dans la campagne de sensibilisation. Nous avons mené des campagnes de sensibilisation à l’église Christ roi et dans le village de Zagoué, qui ont été bénéfiques. Après la phase de sensibilisation, nous procédons à la répression avec le concours du parquet. Ce sont les producteurs, les commerçants ou dealers qui sont mis aux arrêts. Ce stock ici présent appartient aux vendeurs déjà arrêtés. Pour nous, sans vendeurs, il n’y aura pas de consommateur », a souligné le commissaire Irma Bléoué.

Le substitut au procureur de la République, près le tribunal de première instance de Man, Jean Coulibaly Pan, a appelé à la collaboration de la population. Il a également mis en garde contre le commerce et la consommation de la drogue dans la région.

« C’est sur dénonciation que nos agents agissent. Il faut les encourager et les soutenir dans leur mission. La drogue est un fléau et seuls, nous ne pouvons mener le combat. Il faut une synergie d’action pour venir à bout de ce fléau-là. La drogue détruit malheureusement la société et nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Aux vendeurs ou dealers, je leur demanderais de changer de métier, car on ne peut accroître son chiffre d’affaires en vendant la mort. Moralement, c’est inacceptable. En tout cas, nous au parquet nous demeurons vigilants. Nous n’hésiterons pas à traquer ceux qui se feront prendre avec une quantité de drogue en main. La justice se chargera d’eux », a proféré l’homme de droit.

Simplice Tiagbeu, à Man

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