[Région du Cavally/Cherté de la vie] Voici les 5 grands facteurs décelés par le Préfet de Guiglo
Guiglo, le 14-09-2022 (lepointsur.com) La cherté de la vie est une réalité sociale existentielle très palpable en Côte d’ivoire malgré toutes les nombreuses mesures salutaires et récurrentes que le Gouvernement ivoirien multiplie et ne cesse de multiplier çà et là, pour la stopper nette. Ces raisons, certes nombreuses, pourraient différencier d’un District, d’une Région, d’un Département ou d’une ville à une autre. Mais dans la Région du Cavally, 5 facteurs fondamentaux l’expliquent. Ce sont la mauvaise foi des commerçants, le manque de petites monnaies, l’impatience, l’analphabétisme et le caractère passif des consommateurs.
C’est à la suite de la tournée de sensibilisation organisée les 12 et 13 septembre 2022 dernier dans la ville de Guiglo par Lassina Doumbia, Préfet de Région, Préfet du Département de Guiglo par ailleurs, président du comité local de lutte contre la cherté de la vie dans sa zone de compétence administrative que ces facteurs ont été décelés.
D’abord dans la matinée du 12 septembre 2022 dernier, tout a débuté par la visite surprise des grandes surfaces commerciales. Si de façon générale en ces lieux des efforts constants sont faits dans l’ensemble pour présenter et respecter les prix, il a toutefois été donné de constater par endroit que pour certaines denrées alimentaires de très grande consommation comme le pain, certains commerçants ont été pris la main dans le sac vu la nette différence entre les produits vendus sur le terrain et les échantillons exposés dans des vitrines pour les contrôles des inspecteurs du ministère du commerce. Une preuve de la mauvaise foi de certains commerçants et qui a donné lieu à des séances de sensibilisation et de mise en garde par les membres du comité.
Ensuite le 13 septembre 2022, c’était au tour du marché de Guiglo d’être inondé par le Préfet et ses collaborateurs afin de toucher du doigt la réalité du terrain. Force a été de constater que pour des questions de petites monnaie notamment les pièces de 5, 10, 25, 50, 100, 200 et 500 FCFA, les vendeuses sont contraintes, malgré leur bonne volonté, d’arrondir aux forceps les coûts des produits vivriers.
« On ne sait même pas pourquoi la monnaie manque. Sans monnaie on va faire ce qu’on peut pour que les gens paient nos produits. Vous voyez, elle ( ndlr : la consommatrice) est obligée d’accepter les prix que les commerçants vont fixer sinon elle ne pourra pas faire son marché. Vraiment, que le Gouvernement règle vite ce problème« , avait lâché dame Suzanne D., après avoir cherché en vain 3 pièces de 100 FCFA en la présence des membres du comité local de lutte contre la cherté de la vie de Guiglo.
Aux deux premiers facteurs expliquant la cherté de la vie dans le Cavally s’ajoutent l’impatience et l’analphabétisme des consommateurs eux-mêmes. En effet, après la visite du marché, c’est dans des points de vente de gaz à usage domestique, non loin de la gare de Gblapleu que la mission a pris fin aux environs de 13h. Ici, bien que les prix soient affichés et lisibles, les consommateurs ne sachant point lire se font gruger en payant 2500F CFA au lieu de 2200F CFA pour les petites bouteilles de gaz.
Devant l’ampleur de telles situations du caractère passif des consommateurs eux-mêmes, le président du comité local de lutte contre la cherté de la vie dans la Région du Cavally a instruit tous les membres du corps préfectoral et les différents services techniques impliqués dans ce combat à s’activer davantage dans leurs différentes zones de compétence administrative afin de permettre à l’État ivoirien d’atteindre ses objectifs : réduire le coût de la vie en Côte d’Ivoire.
Enfin, le Préfet de Guiglo a instruit ses collaborateurs d’investir les radios de proximité à l’effet de communiquer des numéros verts et d’informer aussi les populations et les commerçants sur leur rôle dans la perspective de la stabilisation du corps social ivoirien.
Notons que le président des consommateurs de Guiglo a brillé par son absence lors de cette mission hautement symbolique de 2 jours.
Laine Gonkanou, Correspondant Régional
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