Récurrence de l’instabilité en Côte d’Ivoire : Le président d’un parti politique donne les raisons du phénomène #Pidar
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 7-3-2017) Le président du Parti ivoirien des Défis à relever (Pidar), Kouassi Titré Germain, n’a pas porté de gants mardi 07 mars 2017, au cours d’une conférence de presse à Abidjan, pour dénoncer les tares qui minent la vie sociopolitique ivoirienne depuis 1990, année du début du multipartisme, en Côte d’Ivoire.
Pour lui, la « non passation des charges » entre les différents présidents est la cause de « l’instabilité », à laquelle le pays assiste. « La passation des charges est un acte de bénédiction, elle permet à celui qui prend les rênes du pouvoir de mieux apprécier ce que son prédécesseur a fait et de prendre ses précautions. Car, l’administration est une continuité », a indiqué le conférencier qui ajoute, par ailleurs que « c’est ce manque de passation depuis Félix Houphouët-Boigny qui entraîne la malédiction et l’instabilité dans le pays. »
Quant aux remous sociaux qui ont secoué la Côte d’Ivoire et particulièrement la prise des armes par des mutins, Kouassi Titré Germain a qualifié l’acte de déstabilisateur. « La Côte d’Ivoire a frôlé la catastrophe voire même, un coup d’Etat. Pour un pays qui veut être un exemple à travers le monde, ce n’est pas normal« , a soutenu le président du Pidar.
Celui dont le parti se réclame de parti centriste, propose la fusion des 165 partis politiques ivoiriens en trois grands groupes, selon leurs idéologies. « Si chacun reste dans son parti, il n’ira nulle part. C’est ensemble que nous serons forts, car l’union fait la force », a conseillé le conférencier.
Par ailleurs, il est revenu la répartition du milliard Fcfa annoncé pour le financement des partis politiques. Il a demandé que le bilan de la gestion de cet argent soit fait de façon « transparente’’. « C’est tout cela la bonne gouvernance, dont on parle », a rappelé l’orateur.
Comme solution aux remous sociopolitiques, le candidat déclaré de son parti à la présidentielle de 2020, propose d’« utiliser la parole comme arme pour sillonner la Côte d’Ivoire et sensibiliser aux idéaux de la paix. »
Une correspondance particulière de C.K