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RDC:polémique autour de l’inhumation de l’opposant Etienne Tshisekedi


Il n’y a toujours pas d’avancée dans la mise en application de l’accord de la Saint-Sylvestre en RDC. Les évêques ont finalement pu rencontrer le président Joseph Kabila lundi matin, cela faisait plus d’un mois qu’ils demandaient cette audience. Le chef de l’Etat a réitéré les positions de sa majorité, à savoir trois candidatures pour la primature et il choisit.

Position d’ores et déjà rejetée par le rassemblement. Conflit également sur le lieu choisi pour enterrer Etienne Tshisekedi, l’opposant historique.

L’emplacement de son mausolée était au menu des discussions lundi entre le gouverneur de Kinshasa, l’une des figures de la majorité, et l’UDPS, le parti de l’opposant historique. A l’issue de cette réunion, la situation semble toujours bloquée.

L’UDPS avait proposé la semaine dernière quatre sites prestigieux pour enterrer l’opposant historique, et son secrétaire général, Jean-Marc Kabund a Kabund, s’était dit disposé dans une lettre à rencontrer le gouverneur.

Il est le premier à s’exprimer à la sortie de la réunion : « Nous avons tout simplement constaté que le gouvernement, ou le pouvoir, ne veut pas accéder aux quatre lieux voulus par nous. Nous avons fait une proposition que nous considérons comme la toute dernière et nous leur avons donné encore du temps. Nous attendons une réponse de leur part. »

L’UDPS a proposé au gouverneur André Kimbuta d’enterrer son leader dans le siège de son parti et de lui ériger un mausolée. Mais c’est presque déjà non. « Il y a une réglementation légale, explique-t-il, qui dit que toute inhumation ne peut se faire que dans un cimetière. L’ordonnance loi, malheureusement, de 1914, c’est la seule qui règlemente en ce qui concerne l’inhumation. »

Le gouverneur Kimbuta propose à son tour d’enterrer Etienne Tshisekedi dans l’ex-cimetière de la Gombe, en plein centre-ville. Refus de l’UDPS qui estime qu’il n’y a pas de durabilité avec ce site, vu qu’au-delà d’une certaine période de temps, un cimetière désaffecté peut être affecté à un autre usage par le gouvernement.

Trois semaines après le décès d’Etienne Tshisekedi, son corps n’a donc toujours pas été rapatrié en RDC.

Pour rappel, sa famille exige au préalable des garanties de la part des autorités sur le lieu de sépulture et sur la sécurité pendant les funérailles, garanties qu’elle n’a toujours pas obtenues. Elle avait également évoqué la possibilité de demander une autopsie, demande qui n’a, au final, jamais été déposée.

Rien, dans la loi belge, n’oblige la famille à renvoyer la dépouille du défunt au pays dans un délai imparti. Après être décédé le 1er février dernier à la clinique Sainte-Elisabeth, le corps a été embaumé. Objectif : le conserver dans un état plus ou moins proche de celui qu’avait la personne étant vivante.

Il a d’ailleurs été exposé pendant de longues heures pour que la diaspora lui rende un dernier hommage. Puisqu’il a été embaumé, il n’y a pas de menace pour la salubrité publique, insiste-t-on auprès des autorités communales.

De plus, les textes fixent un délai minimum pour inhumer le corps de la personne décédée, mais ils ne disent rien sur la durée maximale.

La dépouille d’Etienne Tshisekedi peut donc rester au funérarium à Ixelles, une des 19 communes de la région bruxelloise, tant que sa famille continue à payer.

Quant aux autorités belges, elles rejettent l’idée selon laquelle elles auraient lancé un ultimatum au clan Tshisekedi pour rapatrier la dépouille de l’opposant congolais.

 

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