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RCA/Bangui paralysée après l’attaque d’une église


Les habitants de Bangui sont en colère après le massacre à l'église de Fatima.

Les habitants de Bangui sont en colère après le massacre à l’église de Fatima.

La situation est très tendue à Bangui ce jeudi 29 mai. Des barricades dressées, des rues désertées, c’est l’image de la capitale centrafricaine. La tension est montée, depuis l’attaque d’hier soir qui a visé une église du centre, Notre-Dame de Fatima, et qui a coûté la vie à quinze personnes.
La capitale centrafricaine est paralysée, figée ce jeudi 29 mai. Dans le centre-ville, des tirs assez nourris ont retenti. Il s’agit de tirs de sommation des soldats de la Misca au lendemain de l’attaque meurtrière dans l’église Notre-Dame de Fatima qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes.
Plus aucun véhicule ne circule
On compte un peu plus d’une quinzaine de barricades érigées depuis ce matin par la population civile. Plus aucun véhicule ne circule, à quelques rares exceptions. Et alors que traditionnellement les fêtes de l’Ascension drainent des milliers de fidèles à la cathédrale, seules quelques centaines étaient présents à l’office ce matin, repartant à pied, faute de transports en commun.
Des pneus en feu, des pierres et des rondins de bois bloquent en effet les grands axes. Les Banguissois expriment leur indignation et leur colère. « Quelle paix est possible dans un pays où on rentre dans les églises pour égorger les gens », confiait ce matin Eric, un habitant, croisé près d’une de ces barricades d’où s’échappait une énorme colonne de fumée noire dans le quartier Bea-Rex.
Des « couteaux et des grenades »
Dans ce même quartier, le pasteur Romaric Padou tenait aussi à manifester sa colère. Il était présent dans l’édifice religieux quand les assaillants ont fait feu. « Ils avaient des armes, des couteaux et des grenades », a-t-il précisé, indiquant les avoir vus arriver et repartir à bord de deux 4×4 blancs et des motos.
Complot «planifié»
André Nzapayéké est catégorique. Il existe un complot planifié pour perturber la transition, affirme le Premier ministre qui pointe un doigt accusateur vers certains hommes politiques mais aussi dans l’entourage de l’exécutif.
RFI

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