Politique

[Ralliement de Jean-Yves Essis Esso au parti au pouvoir] Le PDCI-RDA de Dabou dénonce une trahison opportuniste 


Le PDCI-RDA de Dabou condamne fermement le ralliement de Jean-Yves Essis Esso au parti au pouvoir, qualifié de trahison motivée par des intérêts personnels. La Coordination départementale réaffirme son attachement aux valeurs du parti.

Abidjan, le 9 avril 2025 (lepointsur.com) – Un vent de consternation souffle sur la Coordination départementale du PDCI-RDA de Dabou. En cause : la décision de Jean-Yves Essis Esso, ancien cadre influent du parti, de rejoindre les rangs du pouvoir en place. Une volte-face politique que les militants locaux qualifient de « capitulation morale« , dénonçant un acte motivé par des considérations strictement personnelles.

« Il a 56 ans, 8 enfants à nourrir et il ne veut pas être encore dans l’opposition à 70 ans », a-t-il déclaré pour justifier son choix. Une explication que les militants perçoivent comme un « aveu de misère morale« , en contradiction totale avec les valeurs de constance et d’engagement que prônait feu le président Henri Konan Bédié.

Un acte prévisible selon la base

Pour la Coordination dirigée par le Professeur Sess Essiagne Daniel, Vice-Président du PDCI-RDA, ce départ n’est pas une surprise. Depuis les législatives de 2021 à Dabou et les municipales de 2023 à Cocody, les militants affirment avoir constaté des « contorsions politiques inquiétantes« , signes d’un éloignement progressif des idéaux du parti au profit d’un rapprochement stratégique avec le pouvoir.

« Les vraies convictions ne se négocient pas. Elles se vivent et se défendent, coûte que coûte », martèle la déclaration, soulignant que cette défection n’est ni idéologique, ni fondée sur une divergence de vision, mais bien une trahison de principes au profit d’intérêts matériels.

Un soutien intact à la direction du parti

Face à cette situation, la Coordination départementale ne fléchit pas. Au contraire, elle réaffirme son soutien indéfectible à la direction du PDCI-RDA, incarnée par son président Cheick Tidjane Thiam, saluant son leadership, sa vision et sa fidélité à l’héritage d’Houphouët-Boigny et de Bédié.

Les militants expriment également leur admiration pour ceux qui, malgré les vents contraires, continuent de militer avec foi et loyauté, tant en Côte d’Ivoire que dans la diaspora. « C’est grâce à vous que la lutte reste vivante et que l’avenir demeure possible. »

« Sa défection est une épuration morale »

Sans détour, la déclaration affirme que le départ de Jean-Yves Essis Esso ne laisse « qu’un vide sans conséquence ». Bien plus, elle y voit une occasion de clarifier les rangs : « Nous avançons plus légers, plus lucides, et plus unis. »

Dans un message direct à celui qu’ils considèrent désormais comme un traître, les militants rappellent : « On n’achète pas un traître par respect. On l’utilise, puis on le jette. »

Une fidélité à l’épreuve des ambitions personnelles

En filigrane de cette déclaration se dessine un message d’unité et de combativité. Pour le PDCI-RDA de Dabou, le départ d’un individu, aussi médiatisé soit-il, ne saurait entacher la mission du parti ni ébranler la détermination de ses militants. Le combat pour la justice, la démocratie et le respect des principes républicains se poursuit, dans la fidélité et la dignité.

Médard KOFFI 

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