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Projet de dissolution de la FESCI et de l’A’AGEECI/Assi Fulgence Assi (SG FESCI) réplique : « Nous ne nous sentons pas concernés… »


Après, le décès de l’étudiant Wilfried Konin, suite à une altercation entre deux syndicats estudiantins (FESCI

le secrétaire général de la FESCI Assi Fulgence Assi dit AFA et ses camarades dénoncent les agressions intempestives de l’AGEECI Ph. A titre d’illustration

le secrétaire général de la FESCI Assi Fulgence Assi dit AFA et ses camarades dénoncent les agressions intempestives de l’AGEECI Ph. A titre d’illustration

et AGEECI) sur le campus universitaire de Cocody, sur proposition du conseil de l’Université, le gouvernement ivoirien a décidé de la suspension des activités des associations des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 25 novembre 2015 sur le campus de Cocody, la Fesci, l’un des syndicats mis en cause, a soutenu ne pas être concernée par la décision des autorités ivoiriennes. Mieux, son bureau national indique ne pas être informé d’une telle décision.

« Nos efforts pour ramener le calme sur le campus universitaire sont restés vains (…) nous avons mené plusieurs actions dans le sens de la paix à travers une caravane dans les différentes universités et les Lycées et collèges. Telles celles de Daloa, où nous avons prôné « l’étudiant nouveau », la caravane « zéro violence » pendant la dernière campagne présidentielle et élections présidentielle de 2015… ». Tels sont, entre autres propos liminaires du secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de la Côte d’Ivoire (FESCI) Assi Affa Assi dit AFA, lors de la conférence de presse qu’il a prononcée, le mercredi, entouré du bureau exécutif dudit syndicat.

Par ailleurs, le conférencier s’est insurgé contre les agressions, dont ses camarades sont l’objet depuis longtemps. Non sans marteler que c’est la FESCI qui est la victime et non l’agresseur, comme veulent le faire croire certaines mauvaises langues. « Après, l’agression de deux de nos camarades au quai du bus 85, la veille, le lendemain, alors même que 2 de nos camarades, dont feu Wilfried Konin allaient prendre leur repas au restaurant « le palmier », ils sont pris à partie par des étudiants membres de l’AGEECI, qui après les avoir molestés par de violents coups de machettes et de gourdins, les ont été présentés comme des trophées de guerre à certains responsables administratifs.

C’est vous dire que contrairement à ce que l’opinion pourrait penser, c’est la Fesci qui a été agressée et qui a perdu un de ses membres et non l’AGEECI, l’agresseur que l’on veut protéger(…) Soucieux de préserver le climat de paix, j’ai demandé à mes camarades de ne pas tomber dans le piège de la provocation. C’est d’ailleurs, ce qu’ils ont fait… » A –t-il renchéri.

Non, sans préciser que, lasse de tous ses actes d’injustice, la FESCI a décidé de prendre les chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire et la communauté internationale à témoin. En outre, il a souligné que la Fesci a décidé de prendre toutes les dispositions pour que justice soit rendue. Pour ce faire, compte- t- elle saisir les ministères de l’intérieur et de la justice et des droits de l’homme afin que la lumière soit faite sur l’assassinat de l’étudiant Wilfried Konin.

En sus, soutenant que la FESCI, ne s’inscrit pas dans une logique de leadership sur le campus universitaire et rejetant du revers de la main, les allégations quant à une occupation anarchique de certaines chambres par des étudiants membres de la FESCI, Assi Fulgence Assi a réaffirmé qu’i fait sien, la charte de non violence signée avec les autorités. Pour autant, appelle- t-il les élèves et étudiants, tout en portant des bandeaux noirs et rouges en marquer le deuil qui les frappe à reprendre le chemin des amphithéâtres et des salles de classe.

Va-t-on vers un clash, voire un bras de fer entre les syndicats estudiantins et les autorités universitaires et gouvernementales ? Rien, n’est moins sûr. Toujours est-il que les derniers développements de l’actualité, suite au décès de l’étudiant Wilfried Konin et surtout du projet de dissolution de la FESCI et de l’AGEECI présage d’un orage imminent.

EKB

DÉCLARATION DU SECRÉTAIRE NATIONAL RELATIVE AUX CRIMES ORGANISÉS CONTRE LA FESCI

Le Bureau Exécutif National de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire (FESCI) que je dirige depuis plus d’un an, a le regret d’informer la grande famille de la FESCI, l’ensemble des élèves et étudiants de Côte d’ivoire, la communauté nationale et internationale de l’assassinat le vendredi 19 novembre 2015 du camarade KONIN CHRISTIAN WILFRIED, étudiant inscrit en master1 de gestion, suite à une agression d’une structure dénommée association générale des élèves et étudiants de Côte d’ivoire en abrégée AGEECI .

Cette barbarie inutile de trop vient après plusieurs autres perpétrées auparavant et qui ont fait beaucoup de victimes.

Je voudrais, avant de me prononcer sur cette déplorable situation, présenter succinctement  le tableau qu’affichait la FESCI avant que nous ne soyons portés à sa tête et la philosophie que nous avons prônée jusqu’à ce jour pour le redressement de la structure.

Après la crise polico-militaire post –élection des ans 2010-2011 qui a secoué notre pays,et la FESCI. C’est pourquoi, dès la réouverture de l’université en 2012, j’ai entrepris  avec certains camarades de réorganiser la FESCI, notre organe de lutte. Une période où se mijotait une plausible dissolution de ladite structure ne nous a fait aucun cadeau dans notre louable initiative. C’est l’occasion pour moi de saluer avec déférence la bravoure de tous mes camarades  responsables qui ont osé et travaillé d’arrache- pieds pour réhabiliter la FESCI avec moi.

Aussi, déjà à cette époque tumultueuse ; précisément en février 2014, j’avais moi-même subis l’assaut sans raison de ces délinquants qui se font passer pour étudiants. Mais j’ai appelé mes camarades à l’apaisement. Camarades militantes et militants de la FESCI, camarades élèves, camarades étudiantes et étudiants, ivoiriennes et ivoiriens, en effet notre pays venait de trop loin il ne fallait sous aucun prétexte, envenimer ou pourrir de petites situations comme celle-là qui n’intéressait que ma petite et modeste personne.

Ainsi, n’ai-je prôné l’apaisement, l’égalité, la tranquillité et la concorde sur tous les espaces scolaires et universitaires depuis mon accession à la tête de la FESCI suite à mon élection du 19 juillet 2014. Cette approche à la fois philosophique, responsable qui justifiait ma conduite va laisser entrevoir d’autres plus graves situations qui entre autres.

Les FAITS

Le vendredi 19 juin 2015

Nuitamment  l’AGEECI a fait une expédition punitive en Cité Universitaire faisant des blessés très graves chez les étudiants qui y logeaient paisiblement.

  • BADO MACARIOS, étudiant inscrit en licence3 de math-infos, jeté du deuxième étage du bâtiment I du campus ancien par les membres de l’AGEECI

  • DEDOU ZAKO WILIAMS, licence3 de STRM,

  • EHUI DJADJI BERNARD, master2 de biosciences,

  • OUATTARA DJADJO, master1 de biosciences,

  • PREGNON JUNIOR, licence3 de STRM,

  • BOKA FELIX, licence1 de STRM,

  • TOURE SIMEON, licnce3 de STRM,

  • BROU ASSAMOI, licence1 de STRM,

  • BEDI JACQUES, licence1 de STRM.

Nous avons porté cette information et présenté ces blessés à toutes les autorités et à la population ivoirienne.

Le Mercredi 18 Novembre 2015

Après une dispute entre les étudiants de la FESCI et ceux de l’AGEECI au quai de bus de la SOTRA situé au CHU de Cocody. Plus tard dans la même soirée l’AGEECI a fait encore irruption sur le campus avec des badauds agressant les camarades de la FESCI. Nous avons dénombré ce jour là plusieurs blessés qui ont été admis aux urgences au CHU de Cocody.

Jeudi 19 Novembre 2015

Après une réunion tenue en cité Universitaire de Cocody, les camarades de l’AGEECI armés ont tendu des embuscades à la  FESCI.

Malheureusement beaucoup de nos camarades étaient présents au mauvais moment et au mauvais endroit :

KONIN Wilfried a été enlevé au restaurant les palmiers pour être bastonné, tailladé à la machette et brandi comme un trophée devant toutes les administrations universitaires avant d’être abandonné sans vie dans les caniveaux du Campus.

Ses camarades interpellés par les étudiants et qui venaient à son secours sous la pluie  ont été pris en partie par les camarades de l’AGEECI et leurs supplétifs loués pour leur sale besogne. Ils ont donc eu la vie sauve grâce à la police qui passait par là.

Là encore, j’ai appelé au calme et à la retenue !

Le lendemain à 6 heures du matin déjà, nous avons ont été informé des mouvements suspects des militants de l’AGEECI armés de gourdins, de machettes, d’armes blanches ; ivres de colère sur l’espace universitaire. Quelques temps après nous avons été informé que des convois de badauds surarmés ont fait irruption sur le campus par le portail droit de l’arrêt du bus 28 en renfort à ces faiseurs de loi sur le terrain.

Cette situation tout aussi inquiétante nous a obligés à alerter les autorités en charge de l’université  afin que toutes les mesures idoines soient prises pour garantir la sécurité des étudiants. Mais rien n’a été visiblement  fait jusqu’à 17 heures où ces gens armés  s’en ont pris à nos camarades. Je voudrais ici préciser que l’Université étant en vacances pour la plupart des UFR, seule la FESCI Sciences Eco était présente.

Raison pour laquelle, c’est elle qui en paie les frais de cet assaut honteux de nos agresseurs. Ainsi, déplorons-nous l’assassinat du camarade étudiant KONIN CHRISTIAN WILFRIED, inscrit en master1 de gestion et l’état critique dans lequel se trouve encore ASSEU LAURENT PATRICK étudiant inscrit en master2 de gestion, tous deux poignardés et coupés à la machette. Cette nième attaque qui suscite la consternation totale chez tous les étudiants, a malheureusement détruit la vie d’un innocent.

La FESCI condamne avec la dernière énergie cette atrocité.

Je viens par ce message souhaiter prompt rétablissement aux camarades blessés et présenter toutes mes condoléances les plus attristées à la famille du défunt camarade.

Camarades élèves, étudiantes et étudiants, ivoiriennes et ivoiriens, cette situation suscite d’énormes interrogations qui nous amènent à faire deux remarques essentielles :

  1. L’absence de réactions des autorités universitaires post-évènement; ce qui laisse croire à une probable complicité  avec nos agresseurs ;

  2. Le cadre universitaire n’exprime plus confiance à ces milliers d’étudiants soumis désormais à l’insécurité dans leur quotidien et qui depuis le lundi ont décidés de rester chez eux.

C’est le lieu pour nous de demander à l’ensemble des étudiants de reprendre le chemin de l’école.

C’est pourquoi, tout en respectant la ligne que nous sommes librement données :

  • Nous déplorons avec fermeté le non-respect récurrent de la charte de non-violence signée par toutes les parties agissantes en milieux scolaires et universitaires  non seulement par l’AGEECI mais aussi par les autorités de l’Université ;

  • Nous appelons à la dénonciation des bourreaux de l’étudiant KONIN CHRISTIAN WILFRIED.

  • Nous  appelons à la mobilisation de tous les étudiants afin de demander aux autorités de faire la lumière sur ce crime crapuleux et honteux.

  • Nous appelons tous les camarades de la FESCI à se munir de bandeaux rouges et noirs durant cette période de deuil.

  • La FESCI et l’ensemble des élèves et étudiants sont indignés face à ce crime crapuleux et les mesures prisent par le conseil de l’université et le gouvernement ;

  • La FESCI met en garde toutes les personnes qui manœuvrent dans le noir pour permettre la libération de ces assassins ;

  • La FESCI voudrait prendre l’ensemble des élèves et étudiants, les institutions nationales et internationales, les chancelleries, les organisations des droits de l’Homme, l’opinion nationale et internationale  à témoin face à ces comportements inhumains de l’AGEECI;

  • La FESCI voudrait rassurer les élèves et étudiants de sa fermeté à œuvrer pour leurs conditions saines et propices aux études ;

  • La FESCI présente ses sincères condoléances à la famille KONIN et à tous les élèves et étudiants.

Au moment où nous essayons de contenir la douleur et la peine des étudiants qui ne réclament que Justice soit faite, nous avons appris par voie de presse que le conseil de l’Université Félix Houphouët Boigny réuni ce lundi a demandé notre dissolution et le gouvernement notre suspendu.

  • La FESCI ne se reconnait pas dans toutes ces mesures prises pour saper l’engagement des étudiants et confiner leur liberté d’expression.

  • Le FESCI cri au complot et prendra ses responsabilité si rien n’est fait dans les jours à venir.

Que Dieu le souverain bénisse la FESCI et que vive l’école Ivoirienne.

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