lepointsur.com (Abidjan, le 8-3-2015) Profitant de la plateforme de discussion d’Abidjan.net, le samedi 7 mars 2015, Essy Amara, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2015 a donné les raisons qui l’ont motivé à s’engager sur cette voix.

Essy Amara a décidé de mettre sa candidature sous le sceau de la réconciliation de tous les Ivoiriens. (Ph: Dr)

Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, sa candidature est l’expression de sa volonté de réconcilier les populations ivoiriennes éprouvées par plus d’une décennie de crise politique et qui, jusque-là, ont du mal à se réconcilier. Pour le natif de Kouassi Datékro, la paix demeure fragile en Côte d’Ivoire parce que la réconciliation annoncée par le gouvernement a du mal à se réaliser.

Dès lors, Essy Amara a décidé de ne pas rester les yeux fermés sur une situation que lui-même qualifie de ‘’ni paix, ni guerre’’. « Il est illusoire de parler de développement quand ceux au profit de qui, il est réalisé se regardent en chiens de faïence », a-t-il fait remarquer.

Selon l’ancien président de la 49^e Assemblée générale ordinaire de l’Onu, la prochaine élection présidentielle doit être pour les Ivoiriens l’occasion d’opérer « le choix de l’homme qui saura conduire cette nation profondément divisée vers une réconciliation réelle et véritable fondée sur le pardon et l’oubli des offenses ». Car, pour lui, malgré les années qui se sont écoulées, « les racines de cette crise demeurent intactes et exposent le pays à sa résurgence ».

Pour réussir le pari de la réconciliation, Essy Amara met en évidence, sa longue carrière diplomatique doublée de son expérience en tant que ministre des Affaires étrangères du Président Félix Houphouët-Boigny. Expériences qu’il a déjà mises à contribution pour gérer des crises dans de nombreux pays dont l’Angola et le Libéria.

Dans la foulée, le dernier Secrétaire général de la défunte Organisation de l’unité africaine et premier président de la Commission de l’Union africaine a réaffirmé son appartenance au Parti démocratique de Côte d’Ivoire qui, selon lui, a toujours fondé sa stratégie sur le dialogue.

Par ailleurs, Essy Amara s’est prononcé contre la candidature unique qui, selon lui, est en déphasage avec le multipartisme. « Je suis contre la candidature unique, car il dénote du parti unique », a-t-il noté.

« Gbagbo a fait 47% lors de l’élection présidentielle, on ne peut pas les ignorer », a-t-il indiqué. C’est pourquoi il a souhaité qu’une solution soit trouvée pour le cas Laurent Gbagbo. « Ce n’est pas une gloire pour nous de savoir qu’un ancien chef d’Etat africain est détenu à la Cour pénale internationale », s’est-il indigné.

Idrissa Konaté

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