[Présidentielle 2025/Région de l’Agnéby-Tiassa] Le PPA-CI réunit le parrainage citoyen pour Laurent Gbagbo et demande à ses militants de rester à l’écoute pour les mots d’ordre à venir
Agboville, 22-07-2025 (lepointsur.com) Ayant parcouru toute la région de l’Agnéby-Tiassa, à l’occasion du parrainage citoyen initié par la Commission électorale indépendante (CEI), Guy Kouamelan, le directeur de cabinet de M’bolo Martin, coordonnateur régional du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a accordé, le samedi 19 juillet dernier, un entretien à votre journal préféré lepointsur.com. Au cours de cet entrevu qui a eu lieu à Offoriguié, village communal situé à 7 km d’Agboville, l’homme affirme que le PPA-CI a quasiment atteint ses objectifs pour cette opération, en recueillant notamment la majorité du nombre de parrainages nécessaires pour leur candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain, Laurent Gbagbo, alors que ce dernier a été rayé de la liste électorale pour des raisons de justice. Interview.
Le parrainage citoyen, une étape du processus électoral a été lancé il y a une semaine. Nous nous trouvons ici, aujourd’hui, à Offoriguié, un village d’Agboville. Pouvez-vous nous situer sur l’engagement de cette opération depuis son lancement ?
Guy Kouamelan : J’avoue que je suis agréablement surpris par l’engouement autour du parrainage lancé le samedi 12 juillet dernier, ici, à Agboville. Le député M’bolo Martin, le coordonnateur régional du PPA-CI dans la région de l’Agnéby-Tiassa, en lançant l’opération, nous avait donné quinze (15) jours pour recueillir les parrainages. Mais, je vous avoue qu’en cinq (5) jours nous pouvons affirmer que les objectifs qui nous ont été assignés sont en voie d’être atteints. Donc, je suis non seulement émerveillé mais aussi encouragé par cet engouement. Toutefois, je ne suis pas étonné de cet engouement parce que nos populations connaissent les enjeux et savent qu’il s’agit de l’avenir de la Côte d’Ivoire. Aussi, on connaît le lien fort qu’il y a entre le président Laurent Gbagbo et notre région de l’Agnéby-Tiassa, où il est bien aimé par l’ensemble de la population.
Ces derniers moments, on a assisté à des tractations en Europe, singulièrement en France où Adama Bictogo et Kandia Camara, respectivement président de l’Assemblée nationale et présidente du Sénat ivoirien ont rencontré des autorités françaises. Avant que le chef de l’État ne se fasse recevoir par Emmanuel Macron, le président de la République française. Pensez-vous que ces différentes rencontres entre autorités françaises et ivoiriennes peuvent aider à dénouer la situation de non candidature du président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, deux poids lourds de la politique ivoirienne, afin que les élections d’octobre prochain se tiennent sans heurtes ?
Alors, nous allons à une compétition pour laquelle nous nous apprêtons pour la gagner. Et notre combat, ce n’est pas de savoir si nous sommes sur la liste électorale ou pas. Car, nous savons que le président Laurent Gbagbo figurera sur le listing électoral. Et là-dessus, nous n’avons aucun doute. D’ailleurs, notre candidat Laurent Gbagbo est déjà sur les tablettes de parrainage.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Nous prenons ça comme une première victoire. On sait aussi que le combat n’est pas terminé. Et on va se battre jusqu’au bout pour qu’au final, notre candidat qui a été président de la République soit sur la liste électorale. Car, c’est une aberration qu’il ne soit pas sur le listing électoral. Et on dit aussi que Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA ne peut être candidat lui aussi parce que, selon eux, au moment où il s’inscrivait sur la liste électorale, il détenait la nationalité française qu’il aurait acquise en 1987. On s’interroge. Ils s’adossent sur la justice pour écarter des candidats. Mais enfin, il faut respecter les Ivoiriens. Pour le cas du président Laurent Gbagbo, ancien président de la République, il devrait être jugé par une cour spéciale. Ce qui ne fut pas fait. En outre, le ‘condamné’ n’a jamais su qu’il est condamné. Mais entre nous, l’argent de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’a servi qu’à payer les fonctionnaires pendant la crise post-électorale de 2011.
Après une semaine de parrainage qui court jusqu’au 26 août prochain, quel message voulez-vous adresser à vos militants, à tous ceux qui aiment le président Laurent Gbagbo et qui pensent qu’il reviendra au pouvoir en octobre prochain ?
Quand je vois l’engagement autour du parrainage, je ne sais pas si je dois encore leur lancer un message. Vous savez, ce qui me remplit de joie, c’est que les populations comprennent les enjeux de cette élection présidentielle. Et, ils savent aussi qu’il s’agit du devenir de notre pays, la Côte d’Ivoire et de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Cela dit, il faut qu’on reste tous mobilisés. Car, le président Laurent Gbagbo, dans l’opposition d’alors, nous disait que tant que le serpent n’est pas mort, il faut toujours garder le bâton. C’est ce message que je veux leur lancer et les appeler à la sérénité et à rester toujours mobilisés. Qu’ils restent à l’écoute du parti, le PPA-CI, pour les mots d’ordre à venir.
Interview réalisée par Georges Kalégnon, à Agboville