Politique

[Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire] ADCI dénonce la répression et appelle à un dialogue national inclusif


ADCI dénonce une dérive autoritaire en Côte d’Ivoire à la veille de la présidentielle 2025 et appelle à un dialogue national inclusif pour préserver la paix.

Abidjan, le 21 octobre 2025 (lepointsur.com) — À quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, le Mouvement politique Aujourd’hui et Demain, la Côte d’Ivoire (ADCI), par la voix de son secrétaire exécutif Roger Youan, a rendu publique une déclaration alarmante sur l’état de la démocratie et des libertés en Côte d’Ivoire. Cette déclaration a été faite ce mardi 21 octobre, lors d’un point de presse tenu au siège du mouvement, baptisé « Maison du Citoyen », situé à Abidjan-Cocody, Angré 8ᵉ Tranche – Les Rosiers, Programme 6. ADCI y exprime son inquiétude face à un processus électoral verrouillé, marqué selon lui par l’exclusion, la répression et la mise au pas des institutions républicaines.

Une élection sous tension

Pour le mouvement fondé en juin 2024, cette élection aurait dû symboliser la fin d’un cycle politique douloureux entamé depuis 1990 — fait de violences, de divisions et de dérives autoritaires. Pourtant, ADCI affirme que les mêmes erreurs sont en train de se répéter, menaçant davantage la cohésion sociale.

« Au lieu de sortir de ce cycle infernal, les mêmes causes produisent les mêmes effets : confiscation du pouvoir, musellement des voix dissidentes et violences contre les civils », déplore le communiqué. ADCI regrette notamment que sa proposition d’une candidature unique de l’opposition dès le premier tour n’ait pas été suivie, estimant que cette option aurait pu renforcer la démocratie.

Des violences condamnées et une neutralité affirmée

Le mouvement condamne fermement les violences survenues durant la campagne, qu’elles viennent des forces de l’ordre ou de manifestants. Il présente ses condoléances aux familles des victimes, notamment celles de Ernest Allouan à Bonoua, de Kprohi Marc à Daloa et du sous-lieutenant Daniongo Lassina à Grand-Yapo, tué dans l’exercice de ses fonctions.

Fidèle à sa ligne de non-violence et d’éveil des consciences, ADCI annonce qu’il ne soutiendra aucun candidat à cette présidentielle, dénonçant un contexte électoral biaisé. Il appelle également à la libération des prisonniers politiques et à une gestion apaisée des libertés publiques.

Un appel à un dialogue national inclusif

Plus que jamais, ADCI plaide pour l’organisation d’un Dialogue National, estimant que les consultations politiques actuelles ne sont que de « petits arrangements entre acteurs du pouvoir« . Pour le mouvement, seule une discussion sincère avec toutes les forces vives de la Nation, y compris la société civile, peut éviter une crise majeure.

« Il vaut mieux se parler autour d’une table que se retrouver face-à-face dans la rue », résume la déclaration. Dans cette optique, ADCI se veut le porte-voix des Ivoiriens sans voix, et réaffirme son engagement total envers la justice, la liberté et la dignité humaine.

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