Alassane Ouattara, le Président de la République, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 25 octobre 2015 (Ph:Dr)

CIV lepointsur.com (Abidjan, le 7-9-2015) Dans une interview exclusive accordée à la rédaction du confrère L’Union (quotidien gouvernemental gabonais), Alassane Ouattara a rassuré les populations ivoiriennes et l’ensemble des amis de la Côte d’Ivoire en répondant aux questions liées à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Selon le Président de la République, ce scrutin se déroulera dans l’art de la règle démocratique. « L’élection présidentielle sera totalement démocratique », a indiqué le chef de l’Exécutif ivoirien.

S’il se réjouit du grand nombre (33) de prétendants au poste de Président de la République, le chef de l’Etat a toutefois déploré le petit nombre des femmes (3) qui ont fait acte de candidature auprès de la Commission électorale indépendante. Poursuivant, il a mis en relief la qualité des candidats qui, selon lui, se comptent parmi l’élite ivoirienne. « Parmi les candidats, si ma mémoire est bonne, nous avons deux anciens Premiers ministres, un ancien président de l’Assemblée nationale, un ancien Secrétaire général de l’Union africaine et deux députés », a-t-il ajouté.

Pour lui, en effet, quand bien même Laurent Gbagbo soit absent de la Côte d’Ivoire, son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) prendra part à l’élection présidentielle, à travers le président de cette formation qui a fait acte de candidature auprès de la Cei. « Il est à la Haye aux Pays-Bas. Mais son parti politique demeure, il a un candidat », a indiqué Alassane Ouattara.

Alassane Ouattara défend son bilan

Profitant du temps de l’interview, le Président Ouattara est revenu sur le bilan de sa présence à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Une brèche ouverte à l’endroit de tous ceux qui s’évertuent à dire que sa présence n’a rien apporté aux Ivoiriens. « Quand je suis arrivé aux affaires, le pays vivait dans une situation catastrophique », a expliqué le Président de la République. Puis d’ajouter « En trois ans, nous avons quand même fait des choses qui sont remarquées par tous ».

Pour Alassane Ouattara, en effet, « la Côte d’Ivoire a connu un taux moyen annuel de croissance de 9%, un des plus élevés au monde ». Une véritable prouesse, eu égard aux nombreuses difficultés qui ont émaillé le tout-début de sa gouvernance qui, fort heureusement, s’est soldée par la réduction du déficit budgétaire d’environ 30%. « Nous avons réduit la dette. Nous avons investi dans le domaine des infrastructures. Mais surtout, nous avons mis l’accent sur le social. Concernant l’eau potable à Abidjan, nous donnons en cinq ans autant d’eau que les cinquante précédentes années », a ajouté le chef de l’Etat.

Mieux, le candidat à sa propre succession pour l’élection présidentielle d’octobre 2015 a souligné la construction de plusieurs infrastructures scolaire et sanitaire. Notamment, plus de 17 000 classes, avec à la clef, la scolarité gratuite pour les plus démunis, de nombreux centres de santé et la réhabilitation de tous les Centres hospitaliers universitaires et les trois Universités du pays.

« Tout cela concourt à améliorer le quotidien des Ivoiriens. Nous avons comme politique  d’améliorer le bien-être, l’environnement. C’est dans cette lancée que nous avons augmenté les salaires des fonctionnaires. Des augmentations qui dépassent les 20%. Alors que pendant plus de vingt-sept ans, ces salaires n’avaient pas connu d’évolution. Nous avons augmenté de plus de 50%  les revenus des paysans, des producteurs de Café, de Cacao, de Coton, etc », a précisé le Président de la République.

Idrissa Konaté

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