Actualite, Editorial

Président des Ivoiriens, jetez un coup d’œil dans le rétroviseur


Sauf cataclysme, l’investiture du candidat  des Houphouëtistes  pour la Démocratie et la Paix  (RHDP), Alassane Ouattara aura lieu le 25 avril 2015 à Abidjan. Cette date marque le point de départ d’un nouveau contrat entre le Président sortant, Alassane Ouattara  et le peuple de Côte d’Ivoire d’une part et les militants de son parti (RDR) d’autre part.

A la veille de cet évènement, considéré par certains observateurs comme un grand moment dans l’histoire  de la vie politique de la Côte d’Ivoire, nombreux sont les Ivoiriens qui ne prennent pas de gants pour dénoncer certains ratés dans la gestion des affaires de l’Etat par l’actuel tenant  de l’exécutif ivoirien. Pour les tenants de cette thèse, quatre ans après, le Président du Rassemblement des Républicains (RDR) qui est désormais, celui de tous les Ivoiriens n’aurait pas répondu à l’attente de ses militants.

Surtout ceux de la base qui ont donné  pour certains leur poitrine pour que leur mentor accède au pouvoir idéologique d’Etat. S’il est vrai que depuis son investiture le 21 mai 2011, Alassane Ouattara qui a désormais le destin de la Côte d’Ivoire  en main a un autre regard quant à la gestion des affaires de l’Etat, il n’en demeure pas moins qu’il a été rattrapé par le rattrapage ethnique, surtout quand, il s’est agit de nommer les hommes compétents, comme, il aimait lui-même à  le dire,  là où il faut.

L’euphorie des premiers moments de la gestion des affaires étatiques, s’est très vite estompée pour faire place à ce que certains qualifient de copinage. Pour ces derniers en effet, le Président, Alassane Ouattara, peut-être,  face à certaines réalités a vite rangé le bâton pour la carotte.  Evidemment, cette situation  a créé la frustration dans les rangs de ses soldats. Qui ruminent leur rancœur et mécontentement.

N’est-ce pas la détermination de ces militants qui a permis à l’actuel Président de braver tous les dangers et obstacles ? Qui ne se souvient encore de cette phrase « Ado pissanci, a magne dêh (entendez par la puissance Ado est très forte) » qui était presque devenue le cri de guerre de tous les militants, même ceux qui étaient retranchés dans les hameaux de la Côte d’Ivoire.

Des militants n’hésitent pas à soutenir que depuis l’accession au pouvoir, le fil a été coupé entre le Président de la République et la base. En d’autres termes, le Président s’est quelque peu éloigné des militants de base. Ce mécontentement, selon les mêmes critiques, se serait traduit par l’immolation de dame Ouattara Mandjara

Qui a fait couler  beaucoup d’encre et de salive. Autre fait qui intrigue les militants mécontents est incontestablement, le fait que le Président n’ait  pas pris les décisions idoines pour passer la main après son investiture. Ils en veulent pour preuve, le fait que depuis,  le Rassemblement des républicains (Rdr) n’a pas un nouveau président, encore moins un Secrétaire général confirmé. Amadou Soumahoro qui gère le parti au quotidien n’est qu’un intérimaire.

Pour toutes ces raisons, des observateurs avertis de la scène politique soutiennent mordicus que le Président de la République, le Président de tous les Ivoiriens est le président virtuel du parti à la case. Toutefois, les lignes semblent bouger depuis quelque temps avec la montée en puissance de l’ex-ministre de l’Intégration, Adama Bictogo qui après avoir été débarqué pour connexion avec le scandale des déchets toxiques, dit-on, est entrain de revenir progressivement au premier plan, après sa nomination auprès du Président de la République.

Mieux, il vient d’être choisi pour piloter le comité d’organisation de la cérémonie d’investiture du 25 avril 2015. Le chapelet des récriminations contre le Président de la République ne saurait se limiter à celui susmentionné. En tout état de cause, les militants du Rassemblement des Républicains attendent beaucoup du Président, Alassane Ouattara qui pensent-ils saura rectifier le tir après son investiture. Car, c’est à partir de ce moment que les choses sérieuses vont commencer pour espérer  briguer un second mandat.

Sériba Koné

 

Bon début de semaine et que Dieu nous garde !

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