Présentation de la caméra de surveillance à la Télévision/Rien que de la publicité et du Vuvuzuela…

Combien étaient-ils, les Ivoiriens qui ont été éblouis par les caméras de surveillance du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) la semaine dernière ? Bien malin qui pourrait répondre avec exactitude. Toujours est-il qu’après avoir pris du recul, l’on comprend aisément que l’objectif des autorités ivoiriennes a près l’effroyable accident du pont Degaulle était de faire un tant soit peu la publicité du matériel haut de gamme des forces de défense et de sécurité ivoirienne. Une sorte de « Vuvuzuela » pour montrer que les populations ivoiriennes en général et abidjanaise en particulier pouvaient désormais compter sur leur police.

En effet, grande fut la surprise des populations de voir sur les écrans de la Télévision ivoirienne (RTI) la semaine dernière,

alors même que les recherches étaient en cours pour repêcher les occupants du véhicule de ramassage d’ordures qui avait plongé dans la lagune au niveau du pont Degaulle au Plateau, une camera, identifiée comme celle du CCDO montrant le véhicule déraper avant de terminer sa course dans la lagune Ebrié avec ses occupants.

Cette image, comme il fallait s’y attendre a eu l’effet escompté par ses auteurs. Car, s’il est vrai que de nombreux ivoiriens étaient informés de l’existence de cameras de surveillance dans le district d’Abidjan, force est cependant de reconnaître qu’elles n’étaient pas visibles. A la faveur de cet étrange accident nocturne, les Ivoiriens sont désormais situés sur l’existence desdites caméras de surveillance.

Mais de fait, que recherchaient ses auteurs de la diffusion de ces images ? Rien. Si ce n’est la publicité. La mayonnaise ayant pris, reste maintenant que les cameras et leurs auteurs garantissent la sécurité nécessaire aux populations ivoiriennes qui sont la cible quotidienne de bandits de grands chemin et autres « microbes » qui troublent leur quiétude et leur sérénité.