Le Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA) 2025 s’est clôturé par un acte symbolique fort : la pose de la première pierre du futur Centre Culturel FATA à Sakassou, marquant un pas décisif vers la valorisation du patrimoine akan.

Sakassou, le 15 juillet 2025 (lepointsur.com) La 3e édition du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA) s’est achevée le 13 juillet 2025 sur une note hautement symbolique à Sakassou : la pose de la première pierre du Centre Culturel FATA, futur haut lieu de transmission, de valorisation et de promotion de l’identité akan. Ce centre verra le jour sur un terrain stratégique de 10 lots, situés dans le quartier Alloukro, avec des superficies variant entre 500 et 600 m².

Selon le Commissaire général Djeka Kouadio Jean-Baptiste Arsène, initiateur de l’événement, ce projet ambitieux vise à ancrer la culture akan dans le paysage socio-culturel ivoirien de manière durable, en offrant un espace dédié aux arts, à la mémoire et à l’innovation culturelle.

Une cérémonie placée sous le sceau de la tradition et de l’unité africaine

Photo de famille marquant la fin de la cérémonie

L’acte fondateur a été accompli par Nanan Kouadio Kouassi, Chef de Oualèbo, représentant Sa Majesté Nanan Kouakou Djè II, Roi des Akans. Cette cérémonie solennelle s’est tenue en présence de nombreuses personnalités culturelles et institutionnelles, témoignant de l’ampleur du projet et de sa portée au-delà des frontières ivoiriennes.

La Représentante du ministère de la Culture, Docteur Danielle Kouamé, de la direction régionale de Gbêkê, a souligné l’engagement de l’État à accompagner les initiatives locales de préservation culturelle. Étaient également présents la princesse Abla Pokou, figure historique emblématique, ainsi que Michel Charmasson, venu de France, traduisant l’intérêt international croissant pour le patrimoine akan.

Le Bénin à l’honneur : un symbole de fraternité panafricaine

La Représentante du ministère de la Culture, Docteur Danielle Kouamé, de la direction régionale de Gbêkê

Pays invité d’honneur, le Bénin a marqué cette édition par une forte délégation. Aïssi Francis Barnabé, conseiller spécial du Consul Honoraire du Bénin, a rappelé les liens historiques et culturels profonds entre les peuples akan et béninois. Sa présence, aux côtés d’autres invités de marque, a donné à cette cérémonie une dimension panafricaine et renforcé la volonté commune de coopération culturelle en Afrique de l’Ouest.

Avec la pose de cette première pierre, le Festival FATA dépasse désormais le cadre événementiel pour devenir un projet structurant. Le futur Centre Culturel FATA promet d’être un véritable sanctuaire pour les traditions akans, un outil pédagogique pour les jeunes générations, et un levier touristique et économique pour la région de Sakassou. Un pas important vient d’être franchi pour faire rayonner la culture akan au cœur de la Côte d’Ivoire et au-delà.

Médard KOFFI, envoyé spécial à Sakassou 

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