Politique /Michel Gbagbo plaide pour la libération de son père
Michel Gbagbo a plaidé samedi à Abidjan pour la libération de son père Laurent Gbagbo, estimant que c’est une « question d’intérêt national » en Côte d’Ivoire.
L’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo est détenu depuis fin novembre 2011 à Haye par la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne de crimes contre l’humanité pendant la violente crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait plus de 3000 morts.
Prenant la parole à Yopougon (commune située à l’Ouest d’Abidjan) lors d’une cérémonie marquant le premier anniversaire de l’arrestation de Charles Blé Goudé, Michel Gbagbo a souligné que la libération de son père Laurent Gbagbo, est une « question d’intérêt national » en Côte d’Ivoire où il est désormais question de paix et de réconciliation.
Il a également commenté l’actualité socio-politique nationale marquée ces derniers jours par le dialogue entre le gouvernement et le FPI. « Comment pouvons-nous discuter alors que Laurent Gbagbo est en prison ? », a-t-il lancé à ce propos.
Le gouvernement ivoirien et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) ont exprimé le mercredi dernier leur détermination à trouver « des consensus » pour un contexte électoral « crédible » en 20015.
« De part et d’autre, nous sommes déterminés à trouver des consensus sur tout ce qui touche la crise postélectorale, afin que les élections qui vont avoir lieu (en 2015) dans un environnement apaisé, se tiennent dans un contexte transparent, démocratique et crédible« , avait déclaré Pascal Affi N’guessan, au terme d’une rencontre de plusieurs heures entre des représentants du gouvernement et une délégation du FPI.
Charles Blé Goudé, le leader charismatique des jeunes patriotes, farouche partisan de l’ancien président Laurent Gbagbo, a été arrêté le 17 janvier 2013 au Ghana, puis extradé le lendemain à Abidjan où il est depuis lors, gardé dans un lieu tenu au secret par les autorités ivoiriennes. Un an après son arrestation, le cas de Charles Blé Goudé embarrasse toujours Abidjan. C’est finalement le 13 avril prochain, au plus tôt, que l’on saura où il sera jugé.
Sommé par la Cour pénale internationale (CPI) de transférer l’ex-général de la rue à la Haye, les autorités ivoiriennes ont demandé le 13 janvier, par le biais de les deux avocats français de la Côte d’Ivoire, Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoît, à la 1ère Chambre préliminaire de la CPI un sursis de trois mois. Abidjan explique avoir besoin de ce laps de temps pour poursuivre la procédure interne contre Blé Goudé.
Sériba Koné (avec APA)
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