Plus de 6 ans après : voici ce que Yun-Jin Choi avait proposé à Laurent Gbagbo #Crisepostélectorale
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 7-10-2017) Selon une publication du confrère APR News, en date du samedi 7 octobre 2017, l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu et premier responsable de l’Onu-Ci (Opérations des Nations Unies en Côte d’Ivoire), aurait proposé une sortie honorable à l’ex-Président Laurent Gbagbo, lorsque celui-ci s’obstinait à se maintenir au pouvoir, quand bien même, les résultats des urnes ne lui étaient pas favorables, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle d’octobre 2010.
Ainsi, selon Yun-Jin Choi, après qu’il a certifié les résultats de l’élection présidentielle qui donnaient Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo lui aurait envoyé un émissaire, lui demandant s’il pouvait faire quelque chose pour que l’ancien Président reste au pouvoir. « Il m’a posé la question: est-ce qu’on peut faire quelque chose? J’ai répondu que nous étions ceux qui n’avaient vraiment pas d’option, puisque nous avions certifié une élection très claire », révèle l’ancien patron de l’Onu-Ci.
Ajoutant à l`émissaire de Laurent Gbagbo que si la communauté internationale qu’il représentait échouait en Côte d’Ivoire, elle ne saurait pas quel message donner, alors qu’il y avait dix-huit élections en Afrique dans les mois qui devaient suivre. « Je lui ai fait un document intitulé ‘’L’option Kérékou’’, pour lui recommander d’accepter le résultat, de devenir un héros tout de suite et tenter un retour cinq ans plus tard. », Proposait le diplomate sud-coréen.
Car, selon lui, en effet, l’ancien Président du Bénin, Mathieu Kérékou, a subi une défaite électorale inattendue, qu’il a acceptée au bout de deux jours et de poursuivre que celui-ci a ensuite été réélu plusieurs fois. Il regrette malheureusement que l’ex-chef d`État n’aie pas tenu compte de ses propositions. Mieux, M. Choi rappelle que lors d’un entretien, le 1er décembre 2010, après la proclamation des résultats par la CEI, il a rencontré un Laurent Gbagbo arc-bouté au pouvoir, refusant d’entendre raison et qui tenait à rester coûte que coûte au pouvoir malgré sa défaite.
Evidemment, cette situation l’avait amené à dire que « l’ancien locataire du palais présidentiel avait perdu tout contact avec la réalité ». Ce jour-là, à la question de l’émissaire du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire en ces termes : « Monsieur le Président, si vous prenez cette décision fatale, quelle sera votre place dans l’histoire? Vous êtes professeur d’histoire. Si votre décision entraîne des centaines de morts, la destruction, la souffrance du peuple ivoirien, quelle sera votre place dans l’histoire? »
Contre toute attente, il fut étonné par les propos de son interlocuteur qui répondait, «Je ne peux pas abdiquer à cause de cela.» D’autant que, selon Yun-Jin Choi, le verbe ‘’Abdiquer’’, « n’est pas un mot pour un homme démocratiquement élu ».
Idrissa Konaté