Plate-forme de la Coalition anti-Ouattara
Portée sur les fonts baptismaux le 15 mai 2015, les membres de l’opposition anti-Ouattara regroupés au sein de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) semblent ne pas parler le même langage. Deux visions, relatives au fond et à la méthode seraient à la base de ces sons discordants entre Charles Konan Banny, KKB, Mamadou Koulibaly, Amara Essy…
Voici ce qui divise les leaders#CIV
A peine, a-t-elle lancé officiellement ses activités par son premier grand meeting à la place Ficgayo de Yopougon que la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) est en proie à des divergences. Des questions de fonds et de méthode diviseraient selon des sources bien introduites pour l’heure, les différents responsables de ladite coalition. Pour les uns, il serait ingénieux d’ajouter le monème « démocratie » à Coalition Nationale pour le Changement CNC). Cet avis est loin d’être partagé par les autres. Surtout, ceux des membres issus du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo qui pensent que le mot « démocratie » est trop arrimé au parti d’Henri Konan Bédié, le PDCI-RDA. Autre point d’achoppement, l’article 35 de la Constitution ivoirienne qui remet au goût du jour, le débat sur l’inégibilité du candidat, Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015. Ce second problème de fonds, n’est pas partagé par le candidat Essy Amara et ses partisans qui pensent que ce débat est dépassé. Ces dissensions interviennent alors même que la coalition anti-Ouattara vient d’annoncer une série de manifestations après le succès du premier meeting, samedi 20 juin 2015 à la place Ficgayo de Yopougon. De fait, pour les « frondeurs » du Front populaire ivoirien (FPI) au regard de la complexité de la bataille qui est engagée contre le Président sortant, Alassane Ouattara, il serait stratégique de l’attaquer sur l’article 35 de la Constitution ivoirienne. Article, qui selon les arguments de la branche du FPI proche d’Aboudramane Sangaré interdit au mentor du Rassemblement des Républicains (RDR) de briguer un autre mandat à la présidence de la République. Etant donné que la normalité au niveau des Institutions de la République est désormais de mise, il apparait impératif de respecter strictement la loi fondamentale de la République de Côte d’Ivoire. La Constitution. Pour rappel, lesdites dissensions interviennent, au moment même, où la coalition semble prendre son envol après avoir été rassurée par les autorités d’Abidjan, quant à la tenue de leurs différentes manifestations. En effet, après le meeting de Yopougon qui s’est passé sans heurt, les leaders de la coalition ont échangé avec le ministre de la sécurité et de l’intérieur, Hamed Bakayoko, avec qui ils se sont accordés sur la conduite à tenir pour des manifestations sans actes de vandalismes. Rassurés envisagent-ils d’organiser d’autres meeting après celui de Yopougon pour contraindre le pouvoir d’Abidjan à accéder à certaines de leurs revendications. Notamment, la libération de tous les prisonniers politiques, la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) pour faire place à une Commission plus consensuelle. Un meeting est prévu ce week-end à Koumassi, place Inch alla, avant celui la place de la République.
EKB