Economie

Pour des plantations de cacao dans la forêt classée du Goin-débé : autochtones Guéré et allochtones Baoulé à couteaux tirés #Guiglo


Le PDCI se positionne en pompier auprès de ses militants traditionnels

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 27-9-2017) Mis en mission par le groupe parlementaire Pdci, l’honorable Guéi Désseloué Léonard, député de la sous-préfecture de Guiglo a acheminé le don dudit groupe aux déplacés du  conflit qui oppose les autochtone Guéré aux Baoulé dans la forêt classée du Goin-Débé.

C’était le mardi 26 septembre au domicile de Nana Méa Akéssé, chef Baoulé de la région du Cavally. A cette communauté, il a remis une tonne et demi de riz, huit bidons de 25 litres d’huile, 15 cartons de tomate et une enveloppe de 200.000 Fcfa. L’émissaire du Secrétaire exécutif du parti septuagénaire, Maurice Guikahué, s’est dit sensible à la situation qui prévaut entre Guéré et Baoulé. D’où le geste pour leur permettre de survivre en entendant le règlement définitif du conflit.

Guéi Désseloué Léonard a précisé qu’il était venu comprendre le fond du problème en vu de rendre compte au président du parti, Henri Konan Bédié. Pour cela il échangé avec toutes les parties en conflit ainsi que le corps préfectoral. Le député a tout de même salué l’esprit des deux camps visant à régler la situation dans un bref délai pour le retour  rapide de la paix entre ces communautés qui ont longtemps vécu en symbiose.

Cette crise qui continue de faire de nombreux déplacés au foyer des jeunes et dans d’autres familles est partie du fait que les jeunes Guéré ont décidé de prendre l’espace préalablement  occupé par Salam, un ressortissant Burkinabé. Malheureusement, les planteurs Baoulés ne les reconnaissent pas comme la propriété du sieur Salam. Rappelons que celui-ci s’était infiltré dans la forêt classée du Goin-débé après la crise postélectorale où il installa plusieurs de ses ressortissants.

De la prison où il séjourne depuis sa mise aux arrêts par les autorités judiciaires, il a demandé à ses tuteurs Guéré de récupérer ses plantations, car estimant ne plus retourner sur ses pas après sa déconvenue avec la justice.  La tension reste très vive dans cette forêt classée transformée en de nombreuses plantations de cacao, d’autant plus que les deux parties continuent de camper sur leur différente position. Vivement qu’une solution soit trouvée afin d’éviter le pire à la région du Cavally qui a trop souffert des crises à répétition.

Tino De Béthanie, correspondant régional

 

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