[Place Ficgayo de Yopougon] Lieu de confinement par excellence de l’opposition ivoirienne sous ADO
Abidjan, le 03-05-2025 (lepointsur.com) L’alibi qui consiste en Côte d’Ivoire à dire que l’opposition ne mobilise pas et/ou plus consiste à lui céder toujours la minuscule place de Ficgayo de Yopougon, à Abidjan. Et pourtant, dans la réalité, en âme et conscience, le régime du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) reste convaincu qu’accorder des largesses à l’opposition, c’est ouvrir grandement les vrais ballets des démonstrations de force numériques qui risquent de faire pencher la balance numérique contre le pouvoir d’ADO, en place depuis 15 ans en Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi le samedi 31 mai 2025 dernier, les rues de Yopougon étaient bondées de milliers de personnes, militants, partisans et sympathisants de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI). Ils étaient au moins 100 mille personnes, selon le comité d’organisation, en quête de places pour voir et écouter leurs différents leaders politiques.
Ce, après le mutisme poli de la direction de l’Office National des Sports (ONS) de permettre à l’opposition d’occuper des stades dont le Félicia du Plateau et le Champroux à Marcory.
L’on est en droit de soutenir mordicus ici que le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a peur de l’opposition ivoirienne, réunie au sein de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI). Que dire alors de l’équipe du Woody et le PPA-CI avec son concept far : « Trop c’est trop » ?
En somme, aux problèmes traditionnels de l’opposition que sont l’organisation des élections libres, inclusives et transparentes, le refus du 4e mandat d’ADO, la dénonciation de la restriction de la liberté d’expression, la refonte de la CEI, l’ouverture du dialogue national, la révision de la liste électorale et la réinscription sur la liste électorale de toutes les personnes exclues de la liste électorale, l’opposition devra faire face à l’exiguïté des espaces à elle octroyée à dessein par le pouvoir, pour la contenir à 5 mois de la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire.
Lainé Gonkanou, correspondant régional