Pillages, attaques des institutions de l’Etat et des biens de personnes : Quand les Burkinabés font la loi en Côte d’Ivoire
Les communautés de certaines régions de la Côte d’Ivoire, notamment Duékoué et Bloléquin ne sont pas en odeur de sainteté avec les allogènes burkinabé. Du fait de certaines exactions commises par les populations de ce pays.
Plusieurs témoignages corroborent les agissements de la communauté burkinabé en terre ivoirienne. En effet, selon nos sources, courant lundi 09 mars 2015, des allogènes burkinabé, puissamment armés s’en sont pris violemment à la communauté Baoulé du campement Frondokro, dans la localité de Diboké, dans le département de Bloléquin. Faisant cinq blessés chez les Baoulé.
Ces derniers se seraient opposés contre le retour des Baoulés dans cette zone forestière. Pour rappel, les habitants de Frondokro ayant abandonné leurs plantations pendant la crise postélectorale, ont entrepris de regagner leurs zones respectives. Ce qui n’est pas du tout par les allogènes burkinabè qui ont décidé de s’y opposer par tous les moyens.
Après cette attaque, c’est au tour des Burkinabé de la scierie Jacob de Diegonefla de faire parler d’eux. En effet, ces derniers animés d’un esprit de vengeance par la mort accidentelle de deux des leurs, ont mis sens dessus-dessous la gendarmerie de cette localité.
En effet, selon les faits, par souci d’éradiquer le phénomène des coupeurs de route, dans les viles de l’intérieur de la Cote d’Ivoire, les gendarmes de la brigade de Diégonéfla, organisent des patrouilles nocturnes sur tout le territoire national.
C’est donc au cours d’une de ces patrouilles qu’ils interpelleront dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars 2015 aux environs de 23 heures, trois individus identifiés comme étant des ressortissants burkinabés. Ces derniers, prendront la fuite à la vue des forces de l’ordre. Dans la débandade, ils percutent violemment un gros arbre. Un accident qui va causer leur mort.
En représailles, plusieurs Burkinabé armés de gourdins et de fusils de chasse décident d’en découdre avec les auteurs de ce dramatique accident. Ils saccagent la brigade de gendarmerie de la ville et bloquent l’axe Oumé-Gagnoa pendant des heures. Fort heureusement, un palliatif sera trouvé grâce à un détachement de l’escadron de Daloa.
L’on ne perd pas non plus de vue, la récente marche de protestation des Burkinabè lors de l’opération de déguerpissement de Gobelet, un quartier précaire de la commune de Cocody. Les cas sont légions. En effet, rentrés de façon clandestine avec la complicité des autorités villageoises et administratives dans les zones aurifères, ces Burkinabè continuent d’occuper illégalement certaines zones forestières.
Ainsi deux ans après l’arrestation de Amadé Ourémi, les forêts ivoiriennes semblent toujours la ‘’propriété’’ des Burkinabè au grand dam des autochtones. Suscitant des conflits à n’en point finir.
Cette situation doit interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire qui du reste, doit se faire fort de prendre les sanctions qui s’ imposent, de sorte à aplanir ses relations avec le Burkina Faso. Car il faut le dire net, les institutions ivoiriennes ne doivent pas être foulées au pied par ce pays.
Des dérapages de trop
S’il y a une communauté qui se croit tout permis en Côte d’Ivoire, ces dernières années, c’est bien évidemment celle du pays des hommes intègres. Et pourtant, il y a peu, cette même communauté criait au loup contre le régime des refondateurs. Qu’est-ce qui peut donc bien expliquer ce regain de confiance chez les Burkinabé de Côte d’Ivoire au point de s’ériger en justiciers en pays étranger ?
Ils ont certainement raison, eu égard aux égards de leurs communautés hôtes. N’est-ce pas en faire trop lorsqu’eux, des étrangers au plein sens du mot se permettent d’empêcher des Ivoiriens bon teint de retourner dans leurs plantations après la crise ?
La goutte qui fait déborder le vase ici, c’est de se découvrir la compétence de justicier, avec à la clef des fusils brandis contre nos forces de l’ordre. A cette idée simplement, l’on se croirait dans une fiction, parce qu’aucun Ivoirien ne se permettrait cet égard, même dans son rêve le plus fou, en vue de protéger des intérêts en terre burkinabé.
Un écart de comportement que les autorités ivoiriennes doivent prendre avec beaucoup de sérieux, au risque de ne pouvoir contrôler le débordement dû à la proportion que prend le zèle des Burkinabé à mettre en mal la quiétude des Ivoiriens.
Est-il besoin de rappeler que cette communauté fait preuve d’ingratitude envers les Ivoiriens qui leur ont tout offert, au point qu’ils ont oublié qu’ils sont étrangers en Côte d’Ivoire. S’ils ont tant la force comme ils le prétendent, c’est plutôt de la mettre au service de leur droit à voter dans leur pays qui leur est dénié depuis belle lurette.
C’est le lieu, ici d’interpeller les autorités compétentes sur cette attitude des Burkinabè qui agissent en Côte d’Ivoire comme en pays conquis. Il est temps de mettre fin à cette dérive, au risque de cesser d’exister. Trop c’est trop pourrait-on l’entendre dans les rues de Yopougon.
Opportune Bath
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