« Péage oui, mais prix excessifs ». C’est en substance ce qu’on pouvait lire sur les affiches collées sur des cars de transport depuis quelques jours à Abidjan.

Une vue de la gare routière d’Adjamé (Abidjan)

Les transporteurs ne sont pas du tout contents des prix appliqués au péage de l’autoroute du nord. Pour eux, «Nous sommes d’accord pour le péage mais  les prix appliqués sont excessifs. Faites un petit calcul du nombre de véhicules qui utilisent ce tronçon. Et le nombre de passages qu’ils effectuent. Nous croyons que c’est trop élevé.» Ont-ils décrié. Poursuivant, ils ont révélé qu’ils sont victimes de racket malgré la mise en garde du ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi à interdire des barrages. « Non seulement nous sommes victimes de racket à longueur de journée et voilà que le gouvernement veut encore nous asphyxier avec les tarifs du péage. Si rien n’est fait pour revoir les prix appliqués au péage, nous nous manifesterons les 48 heures qui suivront notre préavis de grève », ont menacé le collectif des transporteurs au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animé récemment. Selon eux, il faut passer en moyenne une quarantaine de barrages pour arriver à destination. Voilà pourquoi à les en croire, « l’Etat de Côte d’Ivoire devra démanteler ces barrages irrégulièrement installés au lieu de s’acharner sur nous. C’est vrai que l’autoroute du nord a coûté cher, mais est-ce une raison pour fixer des tarifs déraisonnables ? Même avec des tarifs raisonnables ils pourront rentrer dans leur fonds », ont-ils martelé. Comme on le voit, les prochains jours s’annoncent ténébreux dans le secteur du transport. L’Etat de Côte d’Ivoire devra toucher du doigt cette réalité afin d’éviter une quelconque fronde sociale. Voire, la fraude sur le péage. Parce qu’à dire vrai, certains transporteurs se disent prêts à s’adonner à des pratiques peu recommandées pour contourner ces prix qu’ils qualifient de farfelus. Nous y reviendrons…
Opportune Bath

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