[Oumé Acte de vandalisme, coups et blessures] Un proche du procureur militaire Ange Kessi arrêté puis relâché dans un village
Oumé, le 11-06-2020 (crocinfos.com) La cours du chef du village de Louha, N’guessan Henri, localité située dans la sous-préfecture de Oumé, a été le théâtre d’agression physique et de vandalisme le samedi 6 juin 2020. Yekré Kobehi, l’adjudant de police en service au Tribunal militaire d’Abidjan soupçonné d’être à la base de cette violence a été appréhendé avec son acolyte puis relâchés.
Des jeunes du village de Louha se sont fait auteurs d’actes de vandalisme en saccageant le domicile du chef N’guessan Kacou Henri, samedi 6 juin. Le point de la situation de violence fait état des blessés et de plusieurs actes de vandalisme.
Au centre de ces actes d’une extrême violence, la destitution du chef du village de Louha, N’Guessan Henri. Selon plusieurs témoignages des villageois, les vandales ont été poussés par les mains obscures de Yekré Kobehi, adjudant de police en service au Tribunal militaire d’Abidjan. Ce dernier veut vaille que vaille destituer le chef de Louha, qui bénéficie d’un arrêté dûment signé par les autorités administratives, notamment le sous-préfet de Oumé.
Cette violence sans limite s’est soldée par des actes barbares au domicile du chef, N’Guessan Kacou Henri. Le domicile de celui-ci a été vandalisé, sa télévision brisée, plusieurs chaises cassées, des matelas de chambres déchirés, des biens emportés avec du bétail et des moutons tués. Son épouse est passée de vie à trépas et s’en est sortie avec plusieurs coups et blessures (voir image).
Yekré Kobehi, semeur de troubles et fuyard
Selon le secrétaire du chef, Yekré Kobehi ne serait pas à sa première tentative. En mai 2016, après le décès du chef Koffi Kraba, ce dernier avait contesté l’autorité de celui qui avait été choisi. Par ailleurs, après plusieurs tractations entre les cadres et les sages de Louha, N’Guessan Kouakou Henri alors sous-chef de l’ex-chef, a été porté à la tête de la chefferie dudit village. Cependant, contre toute attente, quelques mois plus tard, Yekré Kobehi s’est arrêté au centre du village pour s’autoproclamer chef en instaurant, ainsi le désordre.
Malgré les appels à l’ordre, il a gardé la sourde oreille, et il a alimenté la rébellion contre l’autorité établie par le village et les autorités administratives. C’est ainsi qu’en mai 2020, la chefferie a déposé une première plainte contre lui et ses acolytes ‘’pour destruction de biens’’, ‘’violation de domicile’’, ‘’coups et blessure’’. Face à ces accusations, en présence des autorités policières et judiciaires, un arrangement à l’amiable avait été trouvé pour éviter que la situation n’envenime la cohésion et la tranquillité dans le village.
Malheureusement, Yekré Kobehi a outrepassé toutes ces mesures à ramener la paix et la cohésion pour récidiver le samedi 6 juin avec ses partisans, dont Badi Richard (son sous-chef autoproclamé) en perpétrant des actes de vandalisme au domicile du chef N’Guessan Kacou Henri.
Après avoir commis ce forfait, il a pris la fuite, mais il fut arrêté par les gendarmes au corridor de Yaokoko. Conduit à la brigade de gendarmerie, puis au commissariat de police il a été entendu, et relâché avec son acolyte Badi Richard. Ce, après avoir pris l’engagement de rembourser le préjudice subi par l’actuel chef, mais en attendant l’enquête suit son cours et l’affaire est pendante devant la justice de Oumé.
Joint par téléphone, Yekré Kobehi reconnaît avoir été arrêté, mais refuse d’accepter l’engagement pris devant les officiers judiciaires de la police (OPJ) de rembourser quoi que ce soi au chef. « Comme l’affaire est devant le Tribunal, je préfère ne pas me prononcer », a-t-il indiqué.
À priori, fait d’être le collaborateur de Ange Kessy au Tribunal militaire, M. Kobehi se croit au-dessus de la loi parce qu’il commet des actes impunément. Et pour cause. En août 2008, il aurait par inadvertance, abattu sa belle-mère à bout portant en manipulant son arme de service. Suite cet homicide involontaire, par miracle, l’adjudant de police en service au Tribunal militaire d’Abidjan est sorti des griffes de la justice sans faire la prison.
Pour la violence extrême du samedi 6 juin dernier, les villageois attendent que justice soit rendue pour que la paix et la cohésion règnent dans le village.
Stéphane Akobé, correspondant régional
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